Paris (awp/afp) - Les dirigeants d'entreprises mondiaux sont plus optimistes que l'an dernier, selon l'étude annuelle Global CEO Survey de PwC, tout en étant conscients qu'ils doivent réinventer leurs modèles d'affaires pour continuer à prospérer.
Ainsi, 58% des dirigeants se disent confiants sur l'évolution de la croissance mondiale dans les 12 mois à venir, contre 38% en 2023, selon la 28e édition de cette étude réalisée en octobre et novembre auprès de plus de 4.700 chefs d'entreprises dans 109 pays, et publiée lundi à l'occasion de l'ouverture du Forum de Davos.
Les dirigeants français, cependant, ne sont que 24% à penser que la croissance française va s'améliorer cette année. Mais ils sont très confiants sur les perspectives de croissance de leur propre entreprise en 2025: 47% y croient, contre 38% dans le monde en général.
A horizon de trois ans, c'est encore plus marqué: 65% des dirigeants français sont confiants, contre 53% au niveau mondial.
Les Etats-Unis sont en tête des pays où les dirigeants mondiaux pensent pouvoir faire croître leur chiffre d'affaires, cités par 30% des répondants contre 29% l'an dernier, devant le Royaume-Uni (14%), l'Allemagne (12%, en recul de trois points) et la Chine (9%, en recul de 12 points). La France est sixième (7%, comme l'an dernier).
Les Etats-Unis sont cités par 42% des patrons français, contre 30% en 2024. L'Allemagne perd six points dans leurs choix, à 19% contre 26% l'an dernier.
Les patrons mondiaux sont 42% à considérer que leur entreprise pourrait fermer dans les dix ans si leur modèle d'affaires n'évolue pas. En France, 68% le pensent.
Cela concerne principalement les secteurs des médias, de la tech, des télécommunications et l'industrie manufacturière.
L'intelligence artificielle déçoit un peu pour ses résultats sur la productivité et la rentabilité: l'an dernier, 46% s'attendaient à ce qu'elle les soutienne en 2024, mais seulement 34% l'ont constaté. Ils sont cependant encore 50% à y croire pour 2025.
Enfin, 31% des dirigeants mondiaux (33% en France) jugent que les investissements durables réalisés ces cinq dernières années leur ont permis d'augmenter les revenus de l'entreprise.
Mais 24% au total (44% en France, et seulement 15% aux Etats-Unis) indiquent que la complexité réglementaire a freiné leur volonté de réaliser des investissements durables sur les douze derniers mois.
afp/rp