(Reuters) - Les banques centrales devront intervenir plus fréquemment sur les marchés obligataires, et les responsables de politique monétaire devraient revoir les réglementations s'appliquant aux teneurs de marchés en raison de la hausse de la volatilité, a déclaré l'ICMA, une association regroupant des acteurs des marchés financiers, dans le cadre d'une étude publiée mardi sur les plus grands marchés d'obligations d'État en Europe.

Si la liquidité y est satisfaisante, elle est devenue plus sensible à la volatilité, constate l'ICMA, qui ajoute que la volatilité progresse plus rapidement que par le passé.

Lorsque la volatilité devient trop forte, la liquidité peut disparaître sur ces marchés, en grande partie parce que les bilans des banques se sont réduits au cours de la dernière décennie tandis que la taille des marchés augmentait, détaille l'ICMA.

Ces épisodes sont marqués par le retrait de certains négociants du marché - des banques chargées d'encadrer les transactions sur les marchés de taux. La liquidité a tendance également à se concentrer sur les plus grandes banques, qui favorisent leurs clients les plus importants, détaille le rapport.

Les participants à l'étude estiment que les banques centrales devront intervenir plus fréquemment sur les marchés obligataires, selon l'ICMA, qui réitère ses réflexions déjà formulées en janvier.

Les responsables de politique monétaire et les régulateurs devraient également revoir la réglementation prudentielle qui s'applique aux négociants, "en vue de la recalibrer pour permettre aux négociants de remplir leur fonction", ajoute l'étude.

(Rédaction Yoruk Bahceli, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)