La guerre de plus de trois mois entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide (RSF) a été présentée par les forces paramilitaires, les politiciens et certains observateurs comme une tentative de résurgence du régime de l'autocrate Omar al-Bashir.

L'armée affirme que la guerre est le résultat d'une rébellion du FSR.

Les documents émis par la province de Kassala et datés du 25 juillet demandent aux officiers d'arrêter Ahmed Haroun, Ali Osman Mohamed Taha et trois autres personnes qui étaient des hauts fonctionnaires pendant les trois décennies du régime de Bashir.

Ces cinq personnes, ainsi que d'autres, s'étaient échappées de la tristement célèbre prison de Kober, à Khartoum, après avoir été détenues depuis 2019, lorsque l'armée et les forces de sécurité républicaines ont renversé M. Bashir après des mois de manifestations.

M. Bashir, qui, avec M. Haroun, est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité au Darfour, avait séjourné dans un hôpital militaire.

Les deux parties se sont ensuite brouillées au sujet des projets d'intégration de leurs forces pendant une nouvelle transition vers un régime démocratique.

À l'époque, M. Haroun avait déclaré dans un enregistrement vocal que les fonctionnaires prendraient en charge leur propre protection et se rendraient lorsque les tribunaux commenceraient à fonctionner.

? On n'a plus entendu parler de lui depuis, mais des témoins oculaires ont déclaré fin juillet qu'il avait été vu dans la ville de Medani, au sud de Khartoum.

Vendredi, le général Mohamed Hamdan Dagalo, connu sous le nom de Hemedti, a affirmé que M. Haroun avait pris le contrôle des forces de sécurité dans les États de Kassala et de Gadaref, deux États de l'est du Soudan qui restent sous le contrôle de l'armée.

En juin, Reuters a rapporté que des milliers d'agents des services de renseignement actifs sous le régime de Bashir combattaient aux côtés de l'armée. L'armée a nié les accusations selon lesquelles elle aurait été infiltrée par des islamistes.

Dans une déclaration, l'homme politique civil Yasir Arman a averti que des membres du Parti du congrès national de M. Bashir tentaient de participer à des pourparlers de paix parrainés par des pays africains.