PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en légère hausse à l'ouverture vendredi pour la dernière séance d'une semaine dominée par les interrogations sur les politiques monétaires.

Les premières indications disponibles suggèrent une hausse de 0,1% pour le CAC 40 parisien, de 0,14% pour le Dax à Francfort, de 0,44% pour le FTSE à Londres et de 0,1% pour l'EuroStoxx 50.

Les principaux indices de la zone euro ont fini jeudi à leurs plus bas niveaux depuis un mois après l'annonce par la Banque centrale européenne et de la Réserve fédérale de leur intention de poursuivre coûte que coûte le resserrement de leur politique monétaire pour tenter de faire durablement refluer l'inflation.

Les déclarations des présidents dans deux instituts d'émission, perçues comme résolument restrictives, ont tempéré les espoirs des investisseurs d'un "pivot" prochain dans le cycle de remontée de taux.

"Le marché n'est plus inquiet de l'inflation mais d'une récession imminente ou de la possibilité que la Fed aille trop loin", a écrit Baird dans une note.

Les indices PMI "flash" européens, attendus dans la matinée, devraient montrer que la contraction de l'activité manufacturière et dans les services se poursuit en décembre, alimentant justement les craintes sur les perspectives économiques.

LES VALEURS A SUIVRE :

A WALL STREET

Les "futures" américains indiquent une ouverture proche de l'équilibre à Wall Street après une séance en nette baisse jeudi. Ses trois principaux indices ont enregistré leurs pires déclins en plusieurs semaines alors que se sont amplifiées les craintes de voir les mesures agressives prises par la Fed face à l'inflation faire plonger l'économie en récession.

L'indice Dow Jones a cédé 2,25%, ou 764,13 points, à 33.202,22 points, le S&P-500 a perdu 99,57 points, soit 2,49%, à 3.895,75 points et le Nasdaq Composite a reculé de 360,36 points (-3,23%) à 10.810,53 points.

Il s'agit du plus important pourcentage quotidien de baisse depuis le 2 novembre pour le S&P-500 et le Nasdaq, et depuis le 13 septembre pour le Dow Jones.

Tous les secteurs majeurs du S&P-500 ont terminé la séance dans le rouge. Parmi eux, les services de communication et la technologie ont chuté d'environ 4%.

EN ASIE

En réaction aux craintes d'un ralentissement économique, le Nikkei à Tokyo a perdu 1,87%, au plus bas depuis une semaine.

En Chine, les préoccupations liées à l'épidémie de COVID-19 dominent: l'indice CSI 300 et le SSE Composite de Shanghai cèdent 0,3%.

CHANGES

Le dollar est en léger repli face aux autres grandes devises(-0,16%), revenant sur une partie des gains de la veille alors que les cambistes continuent à digérer les diverses annonces des principales banques centrales.

L'euro se traite autour de 1,0646 dollar après avoir atteint jeudi son plus haut niveau depuis six mois à 1,0735.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans avance de trois points de base, à 3,4804%, après avoir cédé plus de cinq points jeudi à la suite d'indicateurs économiques américains inférieurs aux attentes.

PÉTROLE

Le marché du pétrole recule avec l'incertitude sur les conséquences des hausses de taux des banques centrales.

Le Brent perd 0,32% à 80,95 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,32% à 75,87 dollars.

Ils s'apprêtent toutefois à enregistrer leurs plus importantes progressions hebdomadaires en dix semaines, en raison des inquiétudes concernant l'offre et de l'espoir de reprise de la demande chinoise.

(Laetitia Volga, édité par Matthieu Protard)

par Laetitia Volga