Les bonnes surprises du jour : 

  • Lectra (+12%) : sans cacher que le contexte est tendu, le groupe français a réussi à présenter des résultats de qualité, qui lui permettent de confirmer ses objectifs. Dans le bas de fourchette, mais comme le marché craignait un avertissement, il s'en contente.
  • Société Générale (+8%) : le marché joue clairement le dépassement du point bas sur le dossier, largement déclassé par rapport à ses pairs. Les résultats du T3 sont plus élevés que prévu. Reste maintenant pour la banque à prouver qu'elle est capable de maintenir ce niveau de performance sur la durée, ce qui n'a pas été son point fort ces dernières années.
  • Jeronimo Martins (+8%) : le distributeur polono-portugais a surpris positivement les investisseurs avec une bonne performance au T3, là où la concurrence s'était cassé les dents.
  • Imerys (+6,5%) : malgré de lourds exceptionnels, l'essentiel de la publication trimestrielle est positif : les prévisions d'Ebitda 2024 ont été confortées et la croissance organique est plutôt robuste.
  • ArgenX (+6%) : la biotech belge a réalisé un bon trimestre avec des ventes de Vyvgart plus élevées que prévu. "Nous notons que la société a atteint la rentabilité opérationnelle pour le trimestre malgré des investissements accrus en R&D et SG&A", apprécie l'analyste de KBC en charge du dossier, qui recommande d'accumuler en visant 530 EUR.
  • Technip Energies (+6%) : les résultats du T3 ont tout pour séduire, puisqu'ils permettent de relever les objectifs. Les marges élevées montrent que les démarrages de projets se passent bien. Cerise sur le gâteau, la trésorerie a nettement plus progressé que prévu.
  • Geberit (+6%) : le roi des toilettes suspendues a bien tenu le choc dans un contexte compliqué. Geberit a dépassé les attentes du marché et a relevé ses prévisions pour 2024.
  • D'Ieteren (+5%) : le marché réagit à la cession d'une part minoritaire de Belron, qui valorise la division à un niveau plus élevé que ce que les analystes estimaient, soit 223 EUR par action d'Ieteren, selon les calculs de KBC.
  • Sopra (+5%) : faible croissance mais objectifs confirmés ! Le marché est plutôt rassuré par cette confirmation, après quelques mauvaises nouvelles dans le secteur.  
  • Pluxee (+4%) : l'ancienne filiale de Sodexo a rassuré en relevant ses prévisions 2025 et 2026. L'entreprise a subi récemment la désaffection du marché pour le concurrent Edenred et les craintes d'une évolution négative de l'environnement réglementaire.
  • Ubisoft (+3%) : les résultats médiocres étaient attendus depuis que la société avait lourdement averti. Rien n'a changé, mais la perception du dossier est un peu (moins) négative.
  • Airbus (+3%) : l'industriel a déjoué les pronostics récents (alimentés par la rhétorique sur les goulets d'étranglement logistiques) en publiant au-dessus des attentes au T3. Il a confirmé ses prévisions, notamment en matière de livraisons d'appareils civils, alors qu'il y avait une petite crainte sur ce point.

Les entreprises qui ont été happées par les sorcières : 🎃

  • SoftwareONE (-25%) : la révision en baisse des objectifs ne passe pas.
  • QT Group (-19%) : déception pour le développeur de logiciels finlandais, qui a réduit sa prévision de croissance 2024 dans la fourchette 20 à 25% contre 20 à 30% précédemment.
  • Smith & Nephew (-12%) : le fabricant britannique d'équipements médicaux a réduit ses prévisions de croissance du chiffre d'affaires annuel sous-jacent à 4,5% (5 à 6% précédemment), principalement en raison des difficultés rencontrées par ses activités chirurgicales en Chine.
  • Rubis (-7%) : au crédit du groupe, une communication transparente et sans chichi, titrée ce matin "Rubis révise ses perspectives financières pour 2024". Révise en baisse donc, avec un RBE attendu entre 675 et 725 M€, contre 725 à 775 M€ précédemment.
  • Wavestone (-7%) : la société a fait preuve de transparence en reconnaissant que le second semestre est difficile et que les objectifs ne seront pas évidents à atteindre. Portzamparc trouve que la société ne s'en sort pas si mal avec une rentabilité à deux chiffres qui devrait être préservée.  
  • BNP Paribas (-6,5%) : la dynamique des résultats souffre du contraste avec ceux de la Société Générale. La banque de détail affiche des performances décevantes et Jefferies s'attendait à quelque chose de plus clinquant dans la BFI. La concurrence exacerbée en Belgique préoccupe les analystes.
  • Spie (-5%) : la croissance était faible mais les prévisions ont été relevées… Le titre est puni sur la base du principe un bon tiens vaut mieux que deux tu l'auras.
  • Anheuser-Busch Inbev (-3%) : le brasseur "a enregistré une baisse inhabituelle de ses résultats", note ING, alors que les prévisions pour 2024 sont légèrement inférieures au consensus. Le rachat d'action n'a pas masqué la déception.
  • Ayvens (-2%) : la filiale de location automobile longue durée de la Société Générale a publié ses résultats sans saveur, directement sanctionnés.
  • TotalEnergies (-2%) : la major pétrolière française a annoncé un bénéfice net ajusté de 4,1 milliards de dollars pour le troisième trimestre, au plus bas depuis trois ans, avec la chute des marges de raffinage et les interruptions de production en amont. Pas inattendu, mais les chiffres souffrent de la comparaison avec Shell.