WASHINGTON/KOWEÏT, 8 décembre (Reuters) - Les Etats-Unis continueront à mener des opérations militaires pour libérer des otages américains, malgré l'échec de trois tentatives, a assuré dimanche le secrétaire à la Défense Chuck Hagel.

La dernière, qui a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi au Yémen, s'est soldée par la mort du journaliste américain Luke Somers et de l'enseignant sud-africain Pierre Korkie. Les deux hommes ont été exécutés par leurs ravisseurs d'Al Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA).

"Je ne pense pas qu'il faille revenir en arrière et revoir notre procédure. Est-elle imparfaite ? Oui. Y a-t-il des risques ? Oui", a déclaré Chuck Hagel au cours d'une visite sur une base militaire de l'est de l'Afghanistan.

"Mais nous partons du constat qu'un Américain est retenu en otage et qu'un Américain est en danger de mort. Voilà notre point de départ", a-t-il poursuivi.

Les forces spéciales américaines avaient déjà tenté de libérer Luke Somers à la mi-novembre. Un raid mené pour récupérer le journaliste James Foley, enlevé par l'Etat islamique en Syrie, avait en outre échoué en juillet. Il a été exécuté le mois suivant.

Bien que les risques soient énormes, ces opérations sont certainement appelées à se poursuivre, notamment parce que Barack Obama continue à exclure le versement de rançons.

Le sujet ne figure même pas dans le rapport qu'il a demandé cet été sur la politique gouvernementale concernant les otages, a fait savoir la Maison blanche.

Ce rapport a été demandé "en raison du nombre croissant d'enlèvements d'Américains par des groupes terroristes étrangers et de la nature extraordinaire des cas récents", a précisé Alistair Baskey, porte-parole du Conseil national de sécurité. (Warren Strobel et Phil Stewart, Jean-Philippe Lefief pour le service français)