(Actualisé avec détails, ajoute byline, photo disponible)

par Phil Stewart, Idrees Ali et Mohammed Ghobari

WASHINGTON, 11 janvier (Reuters) - Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont mené des frappes contre des sites utilisés par les rebelles houthis du Yémen pour la première fois depuis que le groupe a commencé à lancer des attaques contre des voies de navigation commerciale en mer Rouge.

Le président américain a indiqué jeudi dans un communiqué qu'il "n'hésiterait pas" à prendre d'autres mesures si cela s'avérait nécessaire.

"Ces frappes ciblées sont un message sans équivoque que les Etats-Unis et (leurs) alliés ne toléreront pas les attaques contre notre personnel, ni ne permettront aux parties hostiles de mettre en péril la liberté de navigation", a dit Joe Biden.

Le ministère britannique de la Défense a dit dans un communiqué que selon "les premières indications, la capacité des Houthis à menacer le commerce maritime a été fortement affectée".

Un responsable houthi a confirmé que des "raids" avaient été menés à travers le pays, notamment à Sanaa la capitale du Yémen, les qualifiants d'"agression américaine-sioniste-britannique".

Des avions, des navires et des sous-marins étaient utilisés pour mener les frappes, a indiqué un responsable américain préférant conserver l'anonymat. Selon lui, plus d'une dizaine de cibles ont été visées.

Les Houthis, qui contrôlent la majeure partie du Yémen, perturbent le commerce mondial en attaquant les navires qui passent par le détroit de Bab el Mandeb, à l'extrémité sud de la mer Rouge, en réponse, disent-ils, à la guerre menée par Israël à Gaza.

Ils ont, à ce jour, mené 27 attaques contre des voies de navigation commerciale en mer Rouge depuis le 19 novembre.

Des témoins ont indiqué à Reuters qu'une base militaire située près de l'aéroport de Sanaa, un site militaire se trouvant près de l'aéroport de Taïz, une base navale des Houthis à Hodeïda et des sites militaires situés dans le gouvernorat de Hajjah avaient été visés lors des raids menés jeudi.

Le chef des Houthis a déclaré plus tôt jeudi que toute attaque américaine contre le groupe aurait des conséquences.

(Avec la contribution de Andrew Mills, Maher Hatem, Jeff Mason et Eric Beech; version française Camille Raynaud)