Soucieuse de ne pas laisser retomber le soufflé de l'"Abenomics", la banque centrale nippone a confirmé sa politique monétaire très généreuse et prorogé un mécanisme d'aide au crédit bancaire.

Mais une baisse de l'indice ZEW du sentiment économique en Allemagne, reflétant des incertitudes sur la reprise aux Etats-Unis et sur les perspectives des marchés émergents, ainsi qu'un net recul de l'activité manufacturière dans l'Etat de New York, ont pesé sur la tendance.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en baisse de 0,1% à 4.330,71 points et le Dax allemand en hausse de 0,03%, tandis que le Footsie britannique a fait mieux, avec un gain de 0,9%, soutenu par les bons résultats du groupe minier BHP Billiton qui a pris 1,94%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,05% et l'Eurofirst 300 a encore grignoté 0,02%, après voir progressé sur huit des neuf dernières séances.

Les inquiétudes persistantes concernant les perspectives à moyen terme des pays émergents n'empêchent pas l'indice mondial de MSCI (+0,45%) de récupérer peu à peu le terrain perdu lors des dégagements du mois de janvier. L'indice des marchés émergents recule de son côté de 0,29%.

Aux valeurs, Casino a pris 3,2% après des résultats 2013 en hausse, une nouvelle fois portés par la progression de ses performances dans les économies émergentes, tout en tablant sur un retour à la croissance organique de ses ventes en France en 2014.

Le groupe de BTP allemand Hochtief, dopé par une note d'études de Goldman Sachs sur le secteur, a pris 4,72%, deuxième plus forte hausse en Europe. Cette même note a provoqué un recul de 3,33% de Lafarge.

Alstom a accusé la plus forte perte du CAC 40 (-3,77%), les investisseurs s'inquiétant de la santé du spécialiste des infrastructures électriques et ferroviaires après que le journal Les Echos a évoqué un audit demandé par l'Etat et une augmentation de capital.

Inditex, propriétaire de la marque Zara, a perdu 4,02%. Citigroup n'est plus à l'achat sur la valeur.

Sur le marché obligataire, les rendements de la dette grecque ont oscillé autour de leurs plus bas niveaux depuis la restructuration de la dette du pays, alors que les créanciers internationaux s'apprêtent à revenir à Athènes afin de reprendre les négociations dans le cadre du plan de sauvetage.

Aux changes, le yen est tombé à ses plus bas de près de trois semaines face au dollar et à l'euro, alourdi par les annonces de la Banque du Japon.

L'euro a progressé, notamment face à la livre après l'annonce selon laquelle l'inflation britannique est passée sous l'objectif de la Banque d'Angleterre, renforçant le message de la banque centrale sur l'absence d'urgence à relever ses taux d'intérêt. Face à la couronne suédoise, la devise européenne a atteint un pic de cinq semaines après une baisse plus forte que prévu de l'inflation en Suède qui a relancé les spéculations de baisse des taux.

Sur le front du pétrole, le Brent Mer du Nord est orienté à la hausse, soutenu par une forte demande de fioul domestique en raison du climat polaire en Amérique du Nord et par des perturbations des approvisionnements libyens.

Juliette Rouillon pour le service français