Ils tenteront encore ce vendredi, lors une réunion de l'Eurogroupe désormais prévue à 15h30 GMT au lieu de 14h00 GMT à Bruxelles, de trouver un compromis avec la Grèce, qui a demandé une prolongation de six mois de son plan d'aide, mais, selon un responsable allemand de la Commission européenne, il faudra peut-être un sommet d'urgence la semaine prochaine pour aboutir au résultat espéré.

"Tout tourne autour de la Grèce", note David Madden, analyste de marché chez le broker IG. "Le fait que l'Allemagne ait exprimé ses objections à la demande grecque de prolongation de leur prêt n'était pas totalement surprenant et ces allers-retours vont continuer jusqu'au dernier moment", ajoute-t-il.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,23% à 4.822,30 points vers 11h35 GMT, tout en se maintenant proche de ses pics de près de sept ans et demi.

À Francfort, le Dax cède 0,2% mais à Londres, le FTSE progresse de 0,34%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,22% et le FTSEurofirst 300 reste stable (+0,07%), après avoir touché un nouveau pic de sept ans dans les premiers échanges.

La Bourse d'Athènes gagne 1,72%, avec son secteur bancaire qui prend 3,1%, portée par un optimisme prudent sur les chances d'un accord.

"Je crois qu'il y aura une résolution sur la Grèce. Nous ne privilégions pas le scénario d'une sortie de la Grèce de la zone euro", estime Nav Banwait, responsable de la stratégie chez Thames Capital Markets. "A court terme, on pourrait consolider à ces niveaux mais à moyen terme, le marché me semble fort."

Les futures sur indices américains sont en hausse de 0,07% à 0,14%.

En zone euro, l'accélération de la croissance de l'activité dans le secteur privé, notamment dans le secteur des services, selon les résultats préliminaires des enquêtes auprès des directeurs d'achats (PMI) de Markit, n'a pas réussi à éclipser les inquiétudes autour de la Grèce. D'autant que les entreprises ont continué à abaisser leurs prix, ce qui conforte le sentiment que la Banque centrale européenne va avoir du mal à relancer l'inflation.

Aux valeurs à Paris, Gemalto chute de 7,5% après avoir annoncé qu'il enquêtait sur des informations de piratage présumé de ses cartes SIM par les services de renseignement britanniques et américains.

Eramet (+9,5%) en revanche affiche la plus forte hausse de l'indice SBF 120, le groupe ayant indiqué qu'il compte bénéficier en 2015 de l'évolution favorable des changes, de la baisse du prix du pétrole et de l'amélioration prévue des cours du nickel.

L'euro reste sous pression et perd 0,4% à 1,1323 dollar en attendant des nouvelles de la réunion de l'Eurogroupe qui débute à 14h00 GMT à Bruxelles, tandis que le Brent progresse à juste au-dessus de 60 dollars le baril.

(Avec Sudip Kar-Gupta et Blaise Robinson, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)