Ainsi l'indice FTSEurofirst 300 a évolué dans une marge de quatre points seulement durant toute la séance. Son indice de vigueur relative (RSI) à 14 jours s'inscrit à 67,5. A partir de 70, il signale une situation surachetée.

Le CAC 40 pour sa part fini en hausse de 0,06% à 3.666,73 points, tandis que Francfort a grignoté 0,05%, Madrid a terminé inchangé et Londres a perdu 0,05%. L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,14% en clôture.

Les négociations budgétaires semblent marquer un nouveau coup d'arrêt, le président Barack Obama ayant menacé d'opposer son veto aux dernières propositions républicaines. Les républicains comptent soumettre ces dernières aux voix de la Chambre des représentants, où ils sont majoritaires, ce jeudi.

"A notre avis, il en ressortira quelque chose mais ce sera insuffisant", commente David Moss (F&C Asset Management). "Il est évident que les problèmes économiques sont là pour rester. La croissance sera lente pendant longtemps... Ca m'étonnerait donc que les entreprises soient autre chose que prudentes en 2013".

Néanmoins, la croissance des Etats-Unis s'est avérée au troisième trimestre supérieure à ce qui était précédemment estimé, portée par les exportations et les dépenses publiques, une dynamique qui risque cependant de s'essouffler en raison d'un ralentissement de la demande mondiale et des perspectives d'une politique budgétaire plus resserrée.

Plus forte baisse du CAC 40 (-2,68%) et l'une des plus fortes de l'indice EuroStoxx 50, Cap Gemini a pâti des annonces de l'américain Accenture qui vise un chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre de son exercice inférieur aux anticipations des analystes, en raison notamment du premier ralentissement de la croissance de son activité externalisation en deux ans.

L'euro a progressé contre le dollar dans des échanges ténus, la statistique du PIB américain ayant poussé les cambistes vers les devises jugées les plus à risque.

Le yen lui a glissé face au dollar, même si l'ampleur des achats d'actifs annoncés par la Banque du Japon a déçu certains investisseurs qui s'attendaient à un assouplissement plus marqué.

Sur le marché obligataire, les vicissitudes des négociations budgétaires américaines ont profité aux futures des Bunds, les intervenants privilégiant la sécurité apparente à la prise de risque.

Après huit séances consécutives dans le rouge, les contrats sur les Bunds inscrivent un gain de 0,19 à 144,34, dans des volumes qui ici aussi vont en s'érodant à l'approche des fêtes de fin d'année.

A la périphérie, le rendement du 10 ans espagnol perd trois points de base à 5,24%, tandis que son homologue italien gagne quatre points de base à 4,43%.

L'impasse apparente dans laquelle les pourparlers budgétaires américains se sont fourvoyés prélève également son tribut sur le marché pétrolier, où les contrats sur le Brent fluctuent à la baisse autour des 110 dollars le baril dans des échanges heurtés.

Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten