À Paris, le CAC 40 a clôturé en baisse de 0,06% (-2,69 points) à 4.501,00 points. Le Footsie britannique a abandonné 0,26% et tandis que l'indice EuroStoxx 50 cédait % et le FTSEurofirst 300 %. A Francfort, le Dax a gagné 0,07%.

Eurostat a confirmé que la croissance de la zone euro n'a été que de 0,2% au premier trimestre. Et même si les indices PMI des services pour le mois de mai traduisent une amélioration, les investisseurs s'attendent à ce que la BCE assouplisse sa politique monétaire jeudi, une baisse de taux pouvant s'accompagner d'une nouvelle opération de refinancement exceptionnelle pour stimuler le crédit.

L'anticipation d'une intervention de la BCE a alimenté la hausse des marchés ces dernières semaines, au point que certains intervenants craignent désormais un retour de balancier après l'annonce de ses décisions.

"Personne n'a vraiment envie de prendre des positions trop offensives avant demain", explique Jasper Law, analyste de CMC Markets. "Il semble improbable que la BCE déçoive (...), reste à savoir si la BCE donnera des indications pour la prochaine réunion et au-delà."

Aux valeurs, Bouygues (-3,15%) a subi dans des volumes nourris l'une des plus fortes baisses de l'indice FTSEurofirst 300 et la plus forte du CAC 40. Kepler Cheuvreux a abaissé sa recommandation, jugeant le couple risque-rendement du groupe peu attrayant et le marché trop optimiste sur d'éventuelles cessions d'actifs.

A la hausse, Lafarge a pris 3,16% et Holcim 2,76% après des informations selon lesquelles plusieurs fonds d'investissement ont manifesté leur intérêt pour des actifs que les deux cimentiers pourraient céder à l'occasion de leur fusion.

Wall Street évoluait en petite hausse au moment de la clôture européenne, l'indice Dow Jones étant pratiquement inchangé tandis que le Standard & Poor's 500 gagnait 0,15% et le Nasdaq 0,37%.

Tous trois avaient cédé du terrain en début de séance après la publication par le cabinet d'études ADP d'un nombre de créations d'emploi inférieur aux attentes dans le secteur privé en mai.

Sur le marché des changes, le dollar profite de la remontée des rendements obligataires américains même s'il a réduit ses gains après l'enquête ADP. L'euro se traite autour de 1,3615 dollar.

Le pétrole est en hausse après l'annonce d'une baisse plus marquée qu'attendu des stocks aux Etats-Unis: le Brent remonte vers 109 dollars et le brut léger se rapproche du seuil de 103 dollars.

(Marc Angrand, avec Lionel Laurent à Londres et Blaise Robinson à Paris, édité par Nicolas Delame)

Valeurs citées dans l'article : CAC 40, Euro STOXX 50, GERMANY DAX(TR), Holcim