À Paris, le CAC 40 cédait 0,56% à 3.712,92 points à 11h30 GMT. À Francfort, le Dax reculait au même moment de 0,27%. A Londres, le FTSE résistait mieux en ne perdant que 0,03%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 perdait 0,54%. Seul l'EuroFirst 300 restait bien orienté (+0,20%), grâce à la forte hausse des valeurs suisses à la Bourse de Zurich, qui était fermée mercredi.

Le rally des principales Bourses européennes et de Wall Street, qui ont toutes gagné plus de 2% mercredi, s'est essoufflé à mesure que les investisseurs prenaient la mesure du bras de fer qui va opposer démocrates et républicains au cours des deux prochains mois sur l'ampleur des coupes de dépenses publiques nécessaires pour réduire le déficit budgétaire fédéral et endiguer la hausse de la dette américaine.

"Après l'euphorie initiale, c'est le dur retour à la réalité. Il va y avoir de nouvelles négociations et l'accord n'est qu'un compromis", résume Victor Shum, consultant chez IHS Purvin & Gertz.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,1 à 0,3% selon les indices.

Aux valeurs, Alcatel (+5,49%) signe la plus forte hausse du SBF 120 à la Bourse de Paris, Credit suisse ayant relevé sa recommandation de "sous-performance" à "neutre" et porté son objectif de cours de 0,70 à 1,25 euro.

Vivendi (-1,86%) et Iliad (-0,94%) sont en revanche en baisse après des informations de presse selon lesquelles l'Autorité de la concurrence - qui n'a pas souhaité faire de commentaire - s'est opposée à l'idée d'un rapprochement entre leurs filiales SFR et Free.

A Londres, Next est davantage à la fête (+2,20%). Le deuxième distributeur britannique d'habillement a relevé sa prévision de bénéfice annuel en invoquant l'augmentation de ses ventes au cours de la période précédant Noël et une amélioration de ses marges.

Sur le marché des changes, l'euro accentue son recul face au billet vert, cédant environ 0,6% pour se rapprocher du seuil de 1,31 dollar.

Les cours du pétrole sont également malmenés. Le Brent et le brut léger américain cèdent tous deux une cinquantaine de cents par baril.

La prudence accrue des investisseurs ne profite toutefois pas aux futures sur le Bund, valeurs refuges qui poursuivent la baisse entamée mercredi.

Après la publication des chiffres du chômage en Allemagne, qui a poursuivi sa progression pour le neuvième mois consécutif en décembre, mais à un rythme très modéré et en Espagne, où il a reculé pour la première fois depuis juillet grâce aux embauches dans le secteur des services pendant les fêtes de fin d'année, les investisseurs surveilleront en début d'après-midi les résultats de l'enquête mensuelle ADP sur l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis, en attendant les chiffres officiels vendredi.

Tangi Salaün pour le service français