À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,41% à 4.318,83 points vers 09h35. À Francfort, le DAX abandonne 0,24% et à Londres, le FTSE 0,22%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,32% et le FTSEurofirst 300 0,46%.

Après avoir rebondi de quelque 15% sur les séances de jeudi et de vendredi, les cours du brut, qui gagnaient encore quelque 1,5% au moment de la clôture de la Bourse de Tokyo, accusent des pertes de plus de 3%, sous le coup de prises des bénéfices et après des déclarations venant rappeler la situation de déséquilibre entre l'offre et la demande sur le marché mondial, largement responsable de la glissade de l'or noir au cours des 18 derniers mois.

Le ministre irakien du Pétrole a dit à Reuters que la production du pays avait atteint un record en décembre. Le directeur général de la compagnie saoudienne nationale Aramco a déclaré que cette dernière ne diminuerait pas les nouveaux investissements dans des capacités pétrolières et gazières.

HSBC a de son côté abaissé de 15 dollars, à 45 dollars, sa prévision de cours moyen du baril du brut pour 2016, disant qu'il faudra probablement attendre le second semestre de l'année, voire 2017, avant que le marché mondial du pétrole ne retrouve définitivement un "équilibre".

L'indice regroupant les valeurs européennes, qui avait regagné 4,66% vendredi, entraînant dans son sillage toutes l'Europe, reperd 1,77%, plus forte baisse sectorielle, suivi de l'indice des matières premières (-1,54%).

Ce recul des cours du pétrole intervient en dépit d'une baisse du dollar face à un panier de devises internationales (-0,23%), à deux jours de la fin de la première réunion de comité de politique monétaire de l'année de la Réserve fédérale, qui devrait se traduire par un statu quo après le premier relèvement en près de dix ans intervenu en décembre.

Dans ce contexte d'incertitudes renouvelées, les actifs jugés sûrs sont recherchés, comme les Bunds allemands, l'or, le yen et le franc suisse.

L'indice des valeurs technologiques (+0,3%) est à la tête des rares compartiments à être dans le vert, tiré notamment par la progression de près de 1,5% de l'action ARM Holdings.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Juliette Rouillon)