Les investisseurs sont sceptiques quant à la durée de ce répit après avoir constaté que sur les marchés asiatiques, la tentative de rebond n'a pas tenu.

À Paris, l'indice CAC 40 rebondit de 0,57% à 4.148,58 points vers 11h40 GMT. À Francfort, le Dax reprend 0,66% et à Londres, le FTSE regagne 0,45%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 se redresse de 0,63% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,62%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse d'environ 0,5%, après le recul de 1,56% du Dow Jones la veille.

Les intervenants espèrent des propos rassurants du président de la Banque centrale européenne dans l'après-midi, à l'issue du conseil des Gouverneurs, même s'il est peu probable que la BCE annonce de nouvelles mesures de soutien, en dépit de la rechute du pétrole et des anticipations d'inflation, qui n'ont jamais été aussi basses depuis plus de trois mois.

Ils attendent notamment des déclarations sur les banques européennes, sérieusement malmenées depuis le début du mois dans l'inquiétude concernant la montagne de créances douteuses héritées de la crise financière, qui pèsent sur le secteur et sur sa capacité à financer l'économie réelle.

Le secteur des ressources de base, le plus affecté par le fort courant de ventes constaté depuis le début de l'année, affiche la plus forte hausse sectorielle en Europe. Son indice reprend 1,43%.

Le pétrole reste néanmoins orienté à la baisse, sous 28 dollars le baril pour le Brent.

Aux valeurs, Deutsche Bank perd 7,4%, plus net recul de l'EuroFirst 300. La banque a annoncé qu'elle s'attendait à dégager une perte nette record de l'ordre de 6,7 milliards d'euros sur 2015, en raison de dépréciations, de coûts de restructuration et de frais de litiges.

A Paris, Rémy Cointreau gagne 5,15% après avoir renoué avec la croissance organique au troisième trimestre de son exercice décalé, porté par les solides performances de son cognac aux Etats-Unis, devenu son premier marché après trois ans de tourmente en Chine.

L'euro est soutenu face au dollar dans l'espoir d'un discours sans surprise mais plutôt rassurant de la BCE cet après-midi alors que le yen, traditionnelle valeur refuge, est affaibli par le retour sur les actifs à risque.

(Atul Prakash et Danilo Masoni, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)