Les spéculations sur une possible réduction par la Réserve fédérale américaine de ses achats d'actifs demeurent le principal déterminant des marchés, même si elles ont un peu reflué avec la publication lundi d'indicateurs moins bons qu'attendu sur la santé du secteur manufacturier américain.

Les volumes et les variations restent toutefois contenus dans l'attente de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi et des chiffres mensuels de l'emploi américain le lendemain, considéré comme le principal élément susceptible, à court terme, d'influencer la réflexion de la Fed.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300, qui avait perdu près de 4% depuis le 23 mai, a fini la journée sur une progression de 0,28% à 1.211,07 points et l'EuroStoxx 50 a gagné 0,29% à 2.755,70. A Paris, le CAC 40 a pris 0,13% à 3.925,83 tandis que les Bourses de Francfort et Londres s'adjugeaient respectivement 0,12% et 0,51%. La Bourse d'Istanbul, qui avait chuté de plus de 10% lundi, a repris 4,87% ce mardi.

Parmi les secteurs les plus recherchés ce mardi figurent les semi-conducteurs après les prévisions optimistes présentées par STMicroelectronics.

Ce dernier a pris 4,48%, l'indice des valeurs technologiques européennes 0,58%.

Autre vedette du jour, Nestlé a gagné 3,15% après la forte baisse des séances précédentes, liées à la modification de son poids dans les indices MSCI.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street était en légère progression, mais en dessous de ses plus hauts du jour. Le Dow Jones progressait de 0,04% et le Nasdaq de 0,21%.

L'indice mondial MSCI, qui regroupe près de 9.000 valeurs de 45 pays, prenait quant à lui 0,4%.

Sur le marché des changes, le dollar se reprend face au yen mais est pratiquement stable face à l'euro, à plus de 1,3070.

La tendance globalement haussière des marchés actions pèse sur le marché obligataire, des deux côtés de l'Atlantique, avec la clé une baisse des Bunds et des Treasuries.

Les cours du pétrole, eux, évoluent en dents de scie, les investisseurs semblant hésiter entre les risques pesant sur la demande et les spéculations sur l'impact du soutien des banques centrales. En baisse pendant la majeure partie de la journée, le Brent est remonté en fin de séance en Europe, pour repasser le seuil de 103 dollars le baril.

Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat