La progression moins forte que prévu des commandes de biens durables aux Etats-Unis en décembre ont également contribué à la baisse des marchés.

Paris a perdu 3,01% à 3.659,91 points, enregistrant sa plus forte baisse depuis avril 2012.

Londres a lâché 1,58%, Francfort 2,49%, Milan 4,5%, Madrid 3,77%. L'indice EuroStoxx 50 des grandes valeurs de la zone euro a cédé 3,13%.

"Alors qu'elle s'était faite discrète depuis quelques temps, l'Europe est revenue au c?ur de l'actualité des marchés. Le risque politique en Espagne, avec les appels à la démission de Mariano Rajoy, et la perspective de plus en plus proche des élections en Italie ont provoqué une hausse des taux obligataires, qui traduit un retour de l'aversion au risque", explique Andrea Tueni, analyste de marché chez Saxo Banque.

S'il estime que le coup de semonce de lundi, est venu rappeler aux investisseurs que la crise de la zone euro n'est pas terminée, il ne voit pas dans la "correction" des Bourses un "changement radical de tendance".

A propos du CAC 40, il indique qu'il a franchi à la baisse un premier support autour de 3.725-3.730 puis 3.680 points. "L'indice pourrait revenir combler un gap ouvert en début d'année à 3.656 points, ajoute-t-il.

Le rendement de l'emprunt d'Etat allemand (Bund) à 10 ans s'est détendu de cinq points de base à 1,62% tandis que les équivalents italien et espagnol se sont tendus respectivement de 15 pdb à 4,48% et de 14 pdb à 5,45%.

L'euro est passé sous 1,36 dollar dans la matinée mais se maintient fermement au-dessus de 1,35. Il s'échangeait en fin d'après-midi au-dessus de 1,3540.

Raoul Sachs et Blandine Hénault, édité par Jean-Michel Bélot