Paris (awp/afp) - Les marchés européens évoluaient sans grand changement vendredi dans l'attente de l'intervention du président de la Fed Jerome Powell lors du symposium de Jackson Hole et avant une série de statistiques américaines, dont les derniers chiffres d'inflation.
Vers 08H35 GMT, les principales places boursières européennes évoluaient à proximité de l'équilibre: Paris abandonnait 0,05%, Francfort grappillait 0,09%, Londres prenait 0,16% tandis que Milan progressait de 0,24%.
De son côté, Wall Street a fini dans le rouge jeudi suite à des déclarations de banquiers centraux se montrant favorables à un resserrement monétaire, et après un attentat à l'aéroport de Kaboul.
Plus tôt en Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en baisse, l'indice Nikkei reculant de 0,4%, tout comme la Bourse de Hong Kong, qui a cédé 0,3%. Celle de Shanghai a en revanche gagné 0,6%, profitant d'informations selon lesquelles la Banque centrale de Chine cherchait de nouveaux moyens de soutenir les entreprises.
"L'anxiété monte sur les places financières dans l'attente du discours du président de la Fed au symposium économique de Jackson Hole aujourd'hui", relève Sebastian Paris Horvitz, analyste chez LBPAM.
"En effet, certains attendent que Jerome Powell puisse donner le feu vert au début d'une réduction prochaine du montant des achats d'actifs, le fameux +tapering+", complète-t-il, estimant toutefois que cela risque "de ne pas être le cas".
"Le plus probable est qu'il laissera la primauté d'une annonce au comité de politique monétaire qui se réunira le 21-22 septembre prochain", selon lui.
Lors de leur dernier comité monétaire fin juillet, les responsables de la Fed avaient envisagé de commencer à réduire leur soutien d'ici la fin de l'année, mais restaient divisés sur le moment le plus opportun pour lancer le mouvement, certains plaidant même pour attendre début 2022, selon les minutes de cette réunion.
Mais depuis, le variant Delta, qui a fait repartir les cas de contamination au Covid-19 dans le monde entier, y compris aux Etats-Unis, a déjà commencé à faire ralentir la reprise, ajoutant une nouvelle incertitude.
En amont de l'allocution du patron de la Banque centrale américaine, prévue à 14H00 GMT, les taux d'emprunt se stabilisaient après avoir progressé depuis le début de la semaine.
Les investisseurs attendaient également une série de statistiques américaines, à commencer par la publication, en début d'après-midi, des derniers chiffres d'inflation PCE et des revenus et dépenses des ménages américains pour juillet.
La confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour août (estimation finale) est également à l'agenda.
Vonovia se tourne vers le marché obligataire
A Francfort, le géant allemand de l'immobilier Vonovia était en tête du Dax (+0,73% à 57,98 euros) après avoir émis 5 milliards d'euros de dette dans le cadre du financement du rachat de son concurrent Deutsche Wohnen (-0,08% à 52,52 euros).
Engie devrait se séparer d'Endel
Le géant de l'énergie Engie gagnait 0,81% à 12,15 euros alors qu'il est sur le point, selon les informations du Figaro, de vendre sa filiale Endel, spécialisée dans la maintenance industrielle, au groupe français Altrad.
"La reprise par Altrad a reçu le feu vert de l'Etat, actionnaire à 23,64% d'Engie, ainsi que celui d'EDF, principal client de l'activité nucléaire d'Endel", indique le journal.
Les valeurs pétrolières carburent
Les titres du secteur pétrolier profitaient de la nette remontée des cours depuis le début de la semaine.
A Paris, TotalEnergies gagnait 0,36% à 37,45 euros pendant qu'à Londres, BP montait de 1,06% à 299,70 pence et Royal Dutch Shell de 0,81% à 1443,80 pence.
Vers 08H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 72,13 dollars à Londres, en hausse de 1,49% par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril américain de WTI pour le même mois montait de 1,69% à 68,56 dollars.
Calme plat pour l'euro
Dans le même temps, l'euro restait stable (+0,01%) face au billet vert, à 1,1753 dollar.
Le bitcoin grappillait pour sa part 0,7% à 47.369 dollars.
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