Les prix à terme du soja à Chicago ont chuté à leur plus bas niveau depuis trois ans mercredi, en raison de l'abondance de l'offre et du renforcement du dollar américain qui a rendu les céréales américaines moins attrayantes pour les importateurs.

Les contrats à terme sur le maïs ont également baissé, le marché étant bien approvisionné, tandis que le blé a reculé sous la pression de la baisse des prix des céréales russes.

FONDAMENTAUX

* Le contrat de soja le plus actif sur le Chicago Board of Trade (CBOT) était en baisse de 0,7% à 11,78-1/4 dollars le boisseau, à 01h22 GMT, après avoir touché 11,77 dollars, le plus bas depuis décembre 2020.

* Le contrat de maïs CBOT a baissé de 0,3% à 4,29-1/2 dollars le boisseau, se négociant près d'un plus bas de trois ans de 4,28 dollars atteint lundi et vendredi dernier.

* Le blé a reculé de 0,4% à 5,95-1/4 dollars le boisseau, un peu plus haut que le plus bas de trois ans atteint en septembre dernier à 5,40 dollars.

* Le dollar américain s'est fortement renforcé mardi, atteignant son plus haut niveau depuis trois mois par rapport à un panier de devises principales, après que des données aient montré une inflation américaine plus élevée que prévu en janvier.

* Le soja brésilien et le blé russe, abondants et bon marché, faisaient déjà baisser les exportations américaines et peser sur les prix. Le marché du maïs est également bien approvisionné après une récolte record aux États-Unis.

* Les fonds de matières premières - qui détiennent d'importantes positions nettes à découvert sur les contrats à terme sur les céréales américaines - étaient acheteurs nets de maïs à Chicago mais vendeurs nets de soja et de blé mardi, selon les négociants.

* Les analystes s'attendent à ce que la production de soja américain ait ralenti en janvier, le temps glacial ayant perturbé les opérations des usines de transformation, réduisant ainsi la demande locale.

* La baisse des prix des récoltes et l'augmentation des coûts de production devraient réduire le revenu agricole net aux États-Unis cette année.

* Le ministère français de l'agriculture a revu à la baisse ses estimations concernant les semis de céréales d'hiver, la superficie consacrée au blé tendre étant la deuxième plus faible depuis 30 ans, après que de fortes pluies ont perturbé les travaux des champs.

* Les agriculteurs ukrainiens, l'un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux de maïs, devraient réduire la superficie ensemencée en maïs de 9 % par rapport à l'année précédente en 2024, selon une enquête du ministère de l'agriculture.

* L'Ukraine est en bonne voie pour exporter toutes les céréales de sa récolte 2023 malgré les attaques russes contre les ports et les infrastructures ukrainiens, a déclaré le ministère britannique des affaires étrangères.

NOUVELLES SUR LES MARCHÉS

* Les indices boursiers mondiaux ont chuté, le rendement du Trésor américain à 10 ans a atteint son plus haut niveau en 2 mois et demi et le dollar s'est renforcé mardi après que les données aient montré que l'inflation américaine a ralenti moins que prévu en janvier.