Puisque les angoisses ont toutes été surmontées lors du dernier trimestre, le message des stratégistes et économistes pour les marchés actions est positif en ce début d'année, fait remarquer OpenMind AM dans sa lettre de marché de janvier. Leur comportement est en fait très cohérent, poursuit l'analyste, après avoir été vendeurs des actions au printemps dernier quand les nouvelles étaient mauvaises, ils sont désormais acheteurs des actions car les nouvelles sont meilleures, voire bonnes.

Mais cette stratégie qui tend à extrapoler les dernières tendances apparaît véritablement risquée aux yeux d'OpenMind AM.

Le fait que les investisseurs n'arrivent plus à identifier de véritables risques en ce début d'année représente justement un risque marqué pour les marchés financiers.

Si les marchés financiers se sont si bien comportés en 2012, c'est certainement parce que les risques étaient bien connus : la crise européenne, le ralentissement chinois et le « fiscal cliff » aux Etats-Unis. L'hystérie médiatique sur ces trois thèmes a protégé les investisseurs de tout accident baissier et les accidents ont donc eu lieu à la hausse.

Aussi, en l'absence de risque perçu, la faible valorisation des actions revient comme l'argument « placebo » ultime pour justifier l'exposition aux actions. C'est pourtant un éternel réchauffé depuis dix ans puisque cela fait dix ans que les actions ne sont pas chères, dix ans que le PER des actions européennes oscille entre 8 et 12 fois les profits attendus. L'argument paraît donc bien mince.

La question est surtout de savoir pourquoi cette valorisation est faible et si le contexte pourrait justifier un changement de régime de valorisation, remarque la société de gestion.