JOHANNESBURG, 1er avril (Reuters) - Le président sud-africain Jacob Zuma, mis en cause pour avoir effectué des travaux avec des fonds publics dans sa résidence privée de Nkandla, au KwaZulu-Natal, a clamé sa bonne foi lors d'une allocution télévisée vendredi.

Il a affirmé qu'il rembourserait une partie des sommes engagées, comme l'a exigé jeudi la Cour constitutionnelle, et a présenté des excuses pour "le malaise et la confusion" suscités par cette affaire.

La Cour constitutionnelle sud-africaine a ordonné à Jacob Zuma de rembourser une partie des 14 millions d'euros prélevés sur les fonds publics et dépensés pour sa résidence privée de Nkandla.

La décision a été rendue à l'unanimité des onze juges, qui ont estimé que le président n'avait pas respecté la Constitution.

En 2014, une commission anti-corruption a établi que le président Zuma avait utilisé de l'argent public pour doter sa propriété d'une piscine, d'un centre pour visiteurs, d'un enclos pour le bétail et d'un poulailler.

Le Trésor doit déterminer d'ici deux mois le "coût raisonnable" de ces travaux sans rapport avec la sécurité des lieux. Jacob Zuma aura ensuite quarante-cinq jours pour rembourser. (Ed Cropley; Guy Kerivel pour le service français)