ALGER, 26 août (Reuters) - Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a mis fin mardi aux fonctions de son conseiller spécial Abdelaziz Belkhadem et lui a interdit d'exercer dans la fonction publique ou au sein du Front de libération national (FLN), le parti au pouvoir, rapporte l'agence Algérie Presse Service (APS).

Le chef de l'Etat "a pris un décret en vertu duquel il a mis fin aux fonctions de Abdelaziz Belkhadem en qualité de ministre d'Etat, conseiller spécial à la présidence de la République, ainsi qu'à toutes ses activités en relation avec l'ensemble des structures de l'Etat", écrit APS, citant une source proche de la présidence.

"Contact a été pris avec M. Le secrétaire général du Parti du Front de libération nationale (FLN) à l'effet de prendre les mesures nécessaires afin de mettre fin aux fonctions de Abdelaziz Belkhadem au sein du parti et interdire sa participation aux activités de l'ensemble de ses structures", ajoute-t-elle, sans avancer de raison.

Abdelaziz Belkhadem, ancien premier ministre qui a également dirigé FLN, a tenté à plusieurs reprises d'écarter l'actuel secrétaire général du Parti, Amar Saadani. Les deux hommes ont joué un rôle de premier plan dans la campagne qui a conduit à la réélection d'Abdellaziz Bouteflika en avril.

Au pouvoir depuis 1999, le chef de l'Etat, qui a été victime en avril 2013 d'un accident vasculaire cérébral, a obtenu près de 82% des voix au premier tour. (Hamid Ould Ahmed, Jean-Philippe Lefief pour le service français)