"Selon le journal espagnol, des centaines de millions d’euros auraient été distribués durant cette période. Les fonds proviendraient de magnats de la construction tels que FCC et OHL et d'autres dirigeants d’entreprises en échange de sécurisation de leurs contrats.
Le journal aurait indiqué en face de chaque nom les sommes reçues et les dates de versement. Mariano Rajoy aurait ainsi reçu 25 200 euros par an, pendant 11 années.
Parmi les autres personnes mentionnées se trouvent Maria Dolores de Cospedal, la secrétaire générale du parti et Rodrigo Rato, l’ancien ministre de l’économie.

Selon María Dolores de Cospedal, les documents publiés seraient faux. « Les citoyens espagnols et les militants doivent être rassurés sur le fait que le parti a toujours agi en conformité à la loi.  Il y une seule série de comptes qui est irréprochable, transparente et soumise à l’autorité comptable officielle. Nous n’avons rien à cacher» a t-elle déclaré.

Une porte parole de Mariano Rajoy a signalé, quant à elle, que les documents ne faisaient que refléter les dépenses effectivement déclarées et non des paiements dissimulés.

Ce scandale, s’il venait à gonfler, pourrait menacer la crédibilité du gouvernement qui s’efforce de mener à bien son programme d’austérité prévoyant notamment une hausse des impôts, une baisse des prestations sociales, une diminution des salaires des fonctionnaires dans un contexte de récession et avec un taux de chômage de 26% à la fin du quatrième trimestre 2012.

Les accusations portées par le journal El Pais connaissent un précédent. Au milieu des années 90, les membres du parti socialiste alors au pouvoir avaient été accablés. Le premier ministre de l’époque, Felipe González a du, pour calmer les tensions, organiser des élections par anticipation. Le parti populaire a alors remporté la victoire.
M González n’avait pas été directement suspecté d’avoir agi illégalement.

Le juge de la Haute Cour de justice, Pablo Ruz, qui est en train d’investiguer depuis quatre ans sur des dossiers de corruption impliquant le parti populaire a demandé aux procureurs de regarder de près les nouvelles allégations.

Le parti aurait, de son côté, ordonné un audit externe de ses comptes.



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