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Tops / Flops de la semaine |
Tops : Moderna +21,58% : le groupe pharmaceutique américain enchaîne les bonnes nouvelles, après une subvention conséquente de l’état américain, Moderna a reçu un appel d’offres pour la livraison de vaccins dans 19 pays européens afin de lutter contre le Covid-19. Le luxe +18,38% : après le tour de force de Richemont la semaine précédente, c’est au tour de Burberry de dévoiler de bons résultats. La maison anglaise permet de prolonger la belle dynamique haussière du luxe. Netflix +13,92% : le service de streaming américain a dévoilé ses résultats de 2024, et c’est du solide. Alors que la concurrence semble faiblir, Netflix affiche encore une bonne croissance avec des profits conséquents et une augmentation de 16% de ses abonnés. Oracle +14,02% : l’annonce du projet Stargate, mettant en collaboration Oracle avec OpenAI et SoftBank, profite à la société spécialisée dans le cloud. Ce projet prend la forme d’une coentreprise ayant pour objectif de renforcer le leadership américain dans le domaine de l’intelligence artificielle. Siemens Energy +16,35% : l’énergéticien profite des annonces de Donald Trump en faveur du secteur énergétique américain. Le groupe allemand réalise un peu moins de 20% de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis. Novo Nordisk +8,13% : après plusieurs semaines de dégringolade, Novo Nordisk retrouve les tops après des résultats probants lors des phases d’essais préliminaires pour l’amécrytine, un nouveau médicament anti-obésité. Vicat +8,1% : le cimentier français représente une opportunité d’investissement intéressante pour Barclays. L’analyste s'attend à ce que les cimentiers européens publient de bons résultats pour clôturer 2024, notamment en raison des conditions météorologiques favorables et à un environnement de prix porteur. EQT +7,11% : le spécialiste suédois du private equity suit la tendance de ses homologues américains. Les chiffres sont bons avec des actifs sous gestion en progression et un dividende boosté de 19%. Adidas +5,3% : le groupe allemand a dépassé les attentes avec des résultats préliminaires pour 2024 montrant une croissance du chiffre d'affaires de 11%. Le PDG Bjørn Gulden a exprimé son optimisme pour la trajectoire de croissance future malgré un secteur en souffrance. Flops : Puma -20,83% : l’équipementier sportif a lourdement dévissé jeudi après avoir présenté un quatrième trimestre bien maigre par rapport aux attentes des analystes. Les profits ont chuté en raison des lourds paiements d'intérêts. Le groupe n’a d’autre choix que de mettre en place un plan d'économies de coûts s’il veut tenir ses marges. Orsted -14,57% : la nouvelle année n’a pas apporté beaucoup de réconfort au secteur européen de l’éolien. Le Danois a souffert de l’annonce de Donald Trump d’un moratoire sur les nouveaux projets éoliens aux États-Unis. PostNL -10,43% : le groupe de colisage néerlandais ne devrait pas être en mesure de présenter des résultats conformes aux attentes pour l’année écoulée. PostNL déclare qu’il est urgent d'ajuster son obligation de service postal universel (USO) et d'obtenir un plus grand soutien de la part du gouvernement. Schaeffler -9,17% : les ventes du groupe industriel allemand ont fortement augmenté. Mais cette croissance provient essentiellement du rachat de Vitesco l’an dernier. Dans l’ensemble, le bilan est bien négatif : les marges se sont lourdement dégradées et l’important plan d’économies de coûts annoncé en novembre dernier n’a pas encore apporté de grands résultats. Walgreens Boots -5,19% : le distributeur de produits pharmaceutiques a été pénalisé par une action du Département américain de la Justice l’accusant d’avoir délivré des ordonnances d’opiacés sans but médical légitime. Le DoJ affirme que l’entreprise a ignoré des signaux d’alerte et exercé une pression sur ses pharmaciens. Barry Callebaut -9,08% : le chocolatier suisse a revu à la baisse ses volumes en indiquant des négociations entre clients et détaillants difficiles, une faible demande à court terme ainsi que des retards de commandes. Notons que les prix des fèves de cacao ont explosé ce qui amincit les marges de l'entreprise. Tryg -5,86% : les investisseurs n’avaient pas porté la barre bien haute pour les chiffres du premier assureur danois. Malgré tout, l’entreprise a fait pire que prévu, surtout au niveau des profits. -5 Alstom -6,14% : le groupe ferroviaire a gagné 77% en 2024. Les attentes autour de ses résultats étaient donc assez élevées. Alstom n’a globalement pas déçu mais les commandes ont toutefois laissé les actionnaires un peu sceptiques même si l’entreprise affiche sa volonté de favoriser la qualité des contrats au volume. Les bonnes nouvelles semblent avoir déjà été intégrées au prix du titre. Telefonica -4,76% : l'entreprise espagnole a annoncé un changement surprise dans sa direction. José María Álvarez Pallete, le président, démissionne au profit de Marc Murtra (précédemment président d'Indra). Ce dernier n'a pas d'expérience dans le secteur des télécommunications. |
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Matières premières |
Energie : Les prix du pétrole sont sous pression après les récentes déclarations de Donald Trump, qui a exprimé au Forum économique mondial de Davos son souhait de voir l'OPEP et l'Arabie saoudite augmenter la production pour faire baisser les prix. Cependant, la capacité de Trump à convaincre l'OPEP demeure incertaine, compte tenu des besoins fiscaux des principaux membres tels que l'Arabie saoudite pour équilibrer leur budget. L'administration Trump souhaite également accélérer la production de pétrole aux Etats-Unis, mais il est difficilement concevable pour les majors US de produire davantage dans un environnement de prix plus faible. Par ailleurs, le rapport hebdomadaire de l'EIA indique une nouvelle diminution des stocks de pétrole brut aux États-Unis, avec une baisse de 1,02 million de barils, marquant la neuvième réduction consécutive. Cette baisse survient malgré une réduction des taux d'utilisation des raffineries, principalement pour maintenance. Le Brent s'échange en baisse à 77,90 USD tandis que le WTI se négocie autour de 75 USD. Métaux : Difficile de ne pas évoquer encore une fois les déclarations de Trump. L'imposition de droits de douane de 25 % sur le Mexique et le Canada ont généré des craintes de représailles commerciales au niveau mondial. Pour autant, le prix du cuivre reste bien orienté à Londres (9232 USD pour le prix cash), tout comme l'aluminium (2623 USD), qui montrent une certaine résilience, soutenu par des signes de reprise économique en Chine et surtout le dialogue ouvert avec la Chine par Trump, laissant espérer un potentiel accord commercial. Pendant ce temps, le dollar américain a légèrement baissé, influencé par l'incertitude entourant les politiques commerciales américaines. Cette diminution du billet vert a favorisé une hausse des prix de l'or, le métal précieux atteignant son plus haut niveau en près de trois mois à 2775 USD l'once et s'orientant vers un quatrième gain hebdomadaire consécutif. Produits agricoles : Les températures extrêmement basses aux États-Unis menacent les cultures de blé d'hiver, augmentant la pression haussière sur les prix. Le blé a atteint 550 cents le boisseau (contrat échéance mars 2025) avec une progression de 3,7 tandis que le maïs a grimpé à 490 cents. |
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Macroéconomie |
Ambiance : Qui peut le plus peut le moins. Et si le président Trump était moins hargneux que le candidat ? A l’issue d’une discussion avec Xi Jinping, il a déclaré préférer “ne pas avoir à utiliser” les droits de douane contre la Chine. Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres, les bourses européennes accueillant favorablement la nouvelle tout en espérant que le vieux continent y échappera lui aussi. Le grand perdant est toutefois le dollar qui se replie nettement et semble même sur le point d’invalider sa surperformance contre l’euro. Pas de miracle toutefois côté taux d’intérêts : le rendement du 10 ans américain s’est certes stabilisé mais reste bien orienté au-dessus des 4.50%. Il faudra de bonnes nouvelles sur le front de l’inflation et des dépenses gouvernementales pour espérer une détente digne de ce nom. En attendant, les taux d’intérêt sont toujours une épée de Damoclès pour la performance du marché boursier. Crypto : Le bitcoin a atteint un nouveau sommet historique à plus de 109 000 dollars cette semaine. Un record enregistré après que Donald Trump a lancé sa propre cryptomonnaie “TRUMP” le week-end dernier, soit deux jours avant son investiture, et qui a atteint une valorisation de 15 milliards de dollars à son apogée. Une cryptomonnaie clairement identifiée comme un memecoin, c’est-à-dire sans aucune utilité et qui n’a pour but que de spéculer. Sa valorisation a d’ailleurs déjà fondu de 58 %. Mais la vraie bonne surprise est arrivée en fin de semaine pour les crypto-investisseurs : Donald Trump a signé un ordre exécutif intitulé : “renforcer le leadership américain dans le domaine des technologies de la finance numérique”. Derrière ce nom fourre-tout, on retrouve une série d’amendements relatifs à l’adoption des stablecoins, à la protection des blockchains publics et à la création d’un groupe de travail pour “évaluer la possibilité de créer et de gérer un stock national d'actifs numériques”. Sous quelle forme exacte ? Réponse dans les prochaines semaines. |
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Les articles de la semaine | ||||||
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