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Tops / Flops de la semaine |
TOPS Super Micro Computer (+21%) & Nvidia (+8%) : Les deux locomotives de l'intelligence artificielle continuent d'engranger les gains grâce à leur croissance hors norme. Dans le détail, Nvidia a de nouveau surpris le marché en annonçant des résultats records pour le T4, dont des revenus en hausse de 265%. De son côté, Super Micro a annoncé l'émission d'1.5 milliard de dollars d'obligations convertibles pour financer son expansion. L'engouement du marché ne se dément pas. Bausch + Lomb Corp (+21%) : Le spécialiste américain de l'optique et de l'ophtalmologie a dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes de Wall Street, avec des revenus en hausse de 18% d'une année sur l'autre, soutenus par les divisions pharmaceutiques, chirurgicales et soins de vue. Le groupe a également publié des perspectives encourageantes pour l'exercice en cours : il prévoit 4,6 et 4,7 milliards de dollars de recettes annuelles. Moderna (+13%) : La biotech américaine a surpris le marché en dévoilant un bénéfice inattendu au T4, bien qu'en repli, grâce à ses efforts de réduction de coûts et à des paiements différés. Idem pour le chiffre d'affaires trimestriel, en recul à cause de la chute de 43% des ventes de vaccin Covid, mais supérieur aux attentes. Le fabricant a par ailleurs confirmé ses perspectives de ventes pour l'ensemble de l'année. Barclays (+12%) : Chamboul'tout chez Barclays. La banque britannique a ravi ses actionnaires en dévoilant une nouvelle stratégie, un remaniement de sa direction et de ses divisions, des réductions de coûts de 2 milliards de livres, un accent mis sur sa banque de détail performante, et surtout, en annonçant au moins 10 milliards de livres de retour aux porteurs d'actions d'ici 2026, sous forme de dividendes et de rachats d'actions. Le prêteur, qui a également publié un revenu annuel en hausse et des perspectives réjouissantes, va procéder dans l'immédiat à un rachat d'action d'un milliard de livres d'ici novembre. Intercontinental Hotels (+12%), Melia Hotels (+11%) & Accor (+11%) : Le secteur hôtelier se porte bien. L'américain Intercontinental signe un chiffre d'affaires en hausse de 19% et un bénéfice net doublé. L'exploitant espagnol Melia a confirmé la bonne orientation de l'industrie en anticipant des taux d'occupation égaux aux niveaux pré-pandémiques pour 2024. De son côté, le français Accor a publié des résultats annuels records, supérieurs aux prévisions, et confirmé sa confiance pour l'année à venir. Air Liquide (+11%) : Bonnes nouvelles en pagaille pour le français. Le groupe de gaz industriels dévoile un chiffre d'affaires en baisse mais supérieur au consensus, un résultat net en hausse de 11.6%, et déclare avoir atteint son objectif d'augmentation de marge opérationnelle plus tôt que prévu, confirmant ainsi sa stratégie Advance. Dans la foulée, il annonce doubler ses ambitions sur ce marqueur. Notons que le titre a touché cette semaine un plus haut historique, et que le cabinet Berenberg a relevé son objectif de cours sur l'action. Mercedes-Benz (+7%) : Le constructeur allemand a publié un bénéfice annuel en repli de 1.9% mais supérieur aux attentes du marché, un chiffre d'affaires annuel en hausse et un volume de ventes en légère augmentation de 1.5%. Mais ce qui a permis un beau rebond de l'action du groupe de luxe cette semaine, c'est principalement l'annonce d'une hausse de son dividende (5.30 euros contre 5.20 l'an dernier) et d'un nouveau rachat d'actions de 3 milliards d'euros, à l'issue du programme en cours de 4 milliards. Barclays a revu sa recommandation sur le titre en passant à l'achat et en relevant son objectif de cours. FLOPS Rivian Automotive (-30%) & Lucid Group (-17%) : Les start-ups de l'automobile électrique déçoivent. Refroidis par un ralentissement de la demande de VE, les deux constructeurs américains ont annoncé des volumes de production pour 2024 bien inférieurs aux estimations. Rivian prévoit de produire 57 000 voitures, soit moins que l'an dernier, et Lucid 9 000, soit à peine plus qu'en 2023. Notons que Rivian n'a toutefois pas démérité en 2023 en signant des revenus annuels en hausse de 300%. Palo Alto Networks (-27%) : Palo Alto Networks a signé une deuxième trimestre meilleur qu'attendu par les marchés. Mais le spécialiste américain de la cybersécurité a publié des estimations de résultats prudentes et inférieures aux attentes pour le T3 et revu drastiquement à la baisse ses prévisions annuelles, entraînant une forte chute de son cours et de celui des ses homologues du secteur, Zscaler et Crowdstrike. Forvia (-14%) : L'équipementier français a signé des résultats solides pour 2023, avec un chiffre d'affaires en hausse de 12.5% et conforme aux attentes. Mais le titre a lourdement chuté cette semaine sur fond d'inquiétude du marché quant à l'affaiblissement de la demande européenne et à la dépendance vis-à-vis de l'Asie. Le groupe a enfoncé le clou en annonçant réduire ses effectifs de 10 000 emplois (sur environ 75 000) au cours des cinq prochaines années pour maintenir sa compétitivité. Edenred (-10%) : La réputation du spécialiste français des tickets restaurants ne s'améliore pas, alors qu'il annonce être sous le joug d'une enquête pour escroquerie, ouverte par les autorités italiennes et portant sur un appel d'offres public lancé en 2019. Rappelons qu'en 2019, l'entreprise avait déjà reçu une amende de l'Autorité française de la concurrence pour une entente sur le marché des titres restaurant avec ses homologues, et qu'en 2023, le titre avait plié sur fond de représailles des restaurateurs quant aux commissions appliquées par le groupe. Fresenius Medical Care (-9%) : Le fournisseur allemand d'équipements médicaux a publié des résultats trimestriels solides et qui ont confirmé sa stratégie. Mais le groupe a déçu les marchés avec des perspectives timides et inférieures aux attentes pour l'exercice en cours, en matière de chiffres d'affaires et de revenu d'exploitation. Les prévisions font notamment état d'un EBIT en repli de 4%. WPP plc (-7%) : Le groupe britannique de publicité et de communication a dévoilé des performances trimestrielles très moyennes, pour le deuxième trimestre consécutif, et un bénéfice annuel en repli. Il pâtit d'un ralentissement de ses activités aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Inde, notamment dans les secteurs de la technologie, de la santé et de la vente au détail. Les prévisions pour 2024 n'ont par ailleurs pas aidé à redorer le titre. |
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Matières premières |
Energie : L’attentisme est palpable sur les marchés pétroliers, partagés entre la nouvelle augmentation des stocks hebdomadaires aux Etats-Unis, la quatrième d'affilée, et le goût des financiers pour le risque. Cet appétit a été galvanisé par des records en cascade sur les marchés actions. En toile de fond, les attaques des Houthis en mer Rouge se poursuivent, sans pour autant perturber l'approvisionnement mondial en pétrole. Le Brent européen recule à 81 USD tandis que le WTI américain cède un peu de terrain à 76,60 USD le baril. En Europe, malgré une météo plus hivernale, le cours du gaz naturel poursuit son recul à 22 EUR/MWh. Métaux : Les cours des métaux industriels ont globalement emprunté une trajectoire haussière cette semaine au London Metal Exchange. On peut donc en déduire que les opérateurs saluent les nouvelles mesures chinoises pour soutenir son secteur immobilier. Le cuivre se négocie autour de 8580 USD la tonne métrique, le zinc progresse à 2380 USD et l'aluminium évolue autour de 220 USD. L'or aussi gagne du terrain, à 2025 USD. Le métal doré parvient ainsi à progresser malgré l'appétit pour le risque ambiant et la remontée des rendements obligataires, une belle performance que l'on se doit de saluer ! Produits agricoles : Les semaines se suivent et se ressemblent au sein du compartiment des soft commodities puisque les prix des céréales continuent à traîner leur spleen à Chicago. Seul le cacao fait office d'exception puisque son cours ne cesse de flamber. |
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Macroéconomie |
Ambiance : Les taux ? Quels taux ? Au terme d’une semaine boursière marquée par une pluie de records historiques – merci Nvidia – les taux tentent péniblement de se faire entendre. Mais qui s’intéresse encore aux données macroéconomiques quand l’hystérie IA est en marche ? Surtout que dans l’ensemble, les récentes publications ne font que conforter les investisseurs dans leur posture actuelle. Aux Etats-Unis, les indices d’activité manufacturière et des services restent au-dessus de 50, soit la limite entre expansion et récession. Les demandes hebdomadaires d’allocation chômage sont stables et les ventes de logements existants supérieures aux attentes. Tout irait bien dans le meilleur des mondes si la Fed avait la gentillesse de bien vouloir baisser ses taux avant l’été. En attendant, le rendement du 10 ans se stabilise autour des 4.30% avec un premier soutien à 4.07%. L'agenda "macro" était assez clairsemé cette semaine. On notera quand même que les indicateurs PMI européens étaient encore faibles, surtout du côté de l'industrie allemande. Crypto : Après avoir augmenté de plus de 22% au cours des deux dernières semaines, le bitcoin recule de 2,5% depuis lundi et repasse sous le seuil des 51 000 dollars. Malgré cette baisse du cours du BTC, les dix ETF Bitcoin Spot commercialisés le 11 janvier aux États-Unis ont désormais dépassé le cap des 38 milliards de dollars de fonds collectés. De son côté, l’ether prend à contre-pied le leader du marché en progressant de 1,8% et s’est même payé le luxe de repasser brièvement au-dessus des 3000 dollars en milieu de semaine. Enfin, dans le sillage des résultats exceptionnels de Nvidia et de la vague d’enthousiasme qui entoure l’intelligence artificielle (IA), les cryptomonnaies (qui ont pour projet de mélanger blockchain et IA) ont profité de l’euphorie générale. Depuis lundi, les crypto-IA ont explosé, comme c’est le cas pour Fetch.ai (FET) qui prend +40 %, Ocean Protocol (OCEAN) progresse de 15 % et Render (RNDR) de 34 %. Quant à SingularityNET (AGIX), elle explose de 78 % sur la même période. |
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Les articles de la semaine | ||||||
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*Les variations hebdomadaires des indices et des actions affichés sur le tableau de bord concernent la période du lundi à l'ouverture des marchés respectifs au vendredi à l'heure d'envoi de cette newsletter. Les variations hebdomadaires des matières premières, métaux précieux et devises affichés sur le tableau de bord concernent une période sur 7 jours glissants du vendredi au vendredi jusqu'à l'envoi de cette newsletter. Ces actifs continuent de coter les weekends. |