Le point hebdo de l'investisseur: Les banques centrales repointent leur nez

Tops

Direct Line Insurance +48,61% : L’assureur britannique a refusé une offre de 3,28 Mds£ de son concurrent Aviva. L’offre, qui représente tout de même une prime de 60% par rapport au cours de la semaine dernière, est estimée insuffisante. En mars dernier, le britannique avait déjà écarté une tentative d’acquisition du belge Ageas.

Renewi +38,33% : Le gestionnaire d’actifs Macquarie a proposé d’acheter le britannique spécialisé dans la gestion des déchets pour 700,9 M£. L’australien avait déjà tenté des approches l’année dernière.

Dr. Martens +22,34% : La marque de chaussures est optimiste pour la saison automne-hiver. Les prévisions sont confirmées, un nouveau PDG est nommé et les résultats du trimestre ont globalement été conformes aux attentes.

Vestas Wind +10,27% : Le groupe d’énergies renouvelables a reçu une commande de 900 mégawatts, l’équivalent de 60 éoliennes, pour un projet offshore en Allemagne. 

Ross Stores +6,01% : Le deuxième distributeur d’articles d’habillement et d’accessoires à prix réduits est confiant : il a revu à la hausse ses attentes pour l’année malgré un T3 timide et le ralentissement global des dépenses de consommation discrétionnaire. Aussi, l’actuelle directrice générale sera remplacée par l’ancien PDG de Boot Barn.

Flops 

Symbotic -30,64% : La société d’automatisation des entrepôts a retardé la publication de son rapport annuel en raison de “faiblesses importantes” dans le contrôle interne de ses rapports financiers. Walmart détient une participation de 14,5%.

Hugo Boss -18,31% : Le PDG du groupe d’habillement, Daniel Grieder, aurait conçu un plan avec l’homme d’affaires autrichien René Benko pour que ce dernier acquiert des parts. Les autorités enquêtent sur des suspicions de délit d’initié et de divulgation illégale d’informations confidentielles.

Grifols -18,72% : Le fonds canadien Brookfield abandonne son plan d'acquisition de la société pharmaceutique espagnole. Les deux parties ont des désaccords sur la valorisation.

Rockwool -13,68% : Le producteur danois de laine de roche a publié des chiffres inférieurs aux attentes. Les marges ont reculé.

Dell -11,52% : Le groupe technologique a dévoilé des résultats inférieurs aux estimations du consensus. Les objectifs sont trop conservateurs pour le trimestre en cours : la perspective d’un redressement du marché est une nouvelle fois reportée.

Autodesk -9,14% : L’éditeur de logiciels pour la conception et la création numérique n’avait pas le droit à l’erreur au vu de sa capitalisation. Les résultats du troisième trimestre sont corrects mais pas au-dessus des attentes. Les investisseurs espéraient mieux.

Valeo -3,8% : L’équipementier automobile a annoncé un plan de suppressions d’emplois et la fermeture de deux sites pour réduire ses coûts. Le marché automobile est en grande difficulté.

UniCredit / Banco BPM -4,48% / +8,43% : La deuxième banque italienne va racheter Banco BPM pour 10,1 Mds€. L’opération semble cohérente sur le plan stratégique : UniCredit peut renforcer sa position en Italie du Nord et bénéficier d’options pour développer sa croissance. Un rapprochement avec Commerzbank par la suite est toujours d’actualité.

Energie : Le cessez-le-feu annoncé entre Israël et le Hezbollah a contribué à un recul des prix pétroliers cette semaine. La tension géopolitique s'atténuant, une partie de la prime de risque s'est effritée, ce qui a poussé les investisseurs à l'attentisme avant la réunion de l'OPEP+, initialement prévue ce week-end, mais qui vient d'être reportée au 5 décembre. Ce rassemblement pourrait éventuellement déboucher sur un report de l'augmentation de la production, compte tenu de la faiblesse des prix actuels. Le Brent s'échange autour de 72 USD le baril, tandis que le WTI américain se situe à 68,90 USD.

Métaux : Les prix des métaux de base sont restés relativement stables cette semaine, à l'exception du zinc, qui a grimpé à 3130 USD (prix cash) à Londres. La pression haussière est également perceptible sur l'ensemble des métaux industriels, en grande partie en raison des incertitudes liées à la politique commerciale des États-Unis sous l'administration Trump, qui souhaite durcir les droits de douane sur les importations américaines. L'or, de son côté, recule, pénalisé par la hausse du dollar.

Produits agricoles : Après la flambée des cours du cacao, c'est au tour du café de connaître une hausse significative. Cette progression découle d'une offre mondiale jugée insuffisante, associée à des inquiétudes croissantes concernant les conditions météorologiques au Brésil, principal producteur. Cette dynamique haussière a fait grimper le prix du café arabica.

Ambiance : 25, pas plus ! Aux États-Unis, le PIB a affiché une croissance solide de +2,8% en rythme trimestriel, confirmant la bonne santé de l’économie américaine. L’inflation, mesurée par l’indice PCE Core, s’est établie à +2,8% en octobre, en ligne avec les attentes, mais en légère hausse de 0,1 point par rapport à septembre. Sauf surprise majeure concernant l’indice des prix à la consommation (CPI attendu le 11 décembre) ou les créations d’emplois (NFP prévues le 6 décembre), le scénario central pour la prochaine réunion de la Réserve fédérale, le 18 décembre, reste une baisse de 25 points de base des taux directeurs.

En Europe, les chiffres de l’inflation pour novembre se sont révélés conformes aux attentes, mais encore trop élevés pour envisager une baisse significative des taux par la BCE dans dix jours. La zone euro devrait, elle aussi, se limiter à un assouplissement modeste de 25 points de base.

Crypto : Le bitcoin (BTC) reste sous le seuil psychologique des 100 000 dollars cette semaine. La cryptomonnaie a connu une forte volatilité depuis lundi, après avoir atteint un nouveau record historique à 99 700 dollars la semaine dernière. Nouveau narratif dans l’écosystème : la sous-performance de l’ether (ETH) par rapport au bitcoin ces derniers mois pourrait prendre fin. En effet, la deuxième cryptomonnaie la plus valorisée du marché progresse de plus de 4% à 3 600 dollars cette semaine, là où le bitcoin recule de 1% à 97 000 dollars. Même tendance du côté des ETF Spot. Ces produits boursiers adossés au cours du bitcoin affichent des sorties nettes de 500 millions de dollars, alors que ceux sur l’ether enregistrent des entrées nettes de 130 millions de dollars. Pour rappel, l’ether n’a pas encore rattrapé son sommet historique de 4 800 dollars atteint fin 2021, alors que le bitcoin a déjà pulvérisé son ancien record depuis plusieurs mois. Assisterons-nous au retour en grâce de l’ether ? Réponse dans les prochains mois.