NEW YORK, 1er avril (Reuters) - Les cours du pétrole étaient en baisse de 4% vendredi soir sur le marché new-yorkais Nymex, une chute qui s'explique surtout par des propos prêtés à un prince saoudien disant que l'Arabie saoudite ne baisserait pas sa production si l'Iran et d'autres pays ne suivaient pas le mouvement.

L'or noir a également été plombé par la bonne tenue du dollar, qui profite de l'annonce de créations d'emplois supérieures aux attentes au mois de mars aux Etats-Unis, une donnée qui plaide en faveur d'une remontée graduelle des taux d'intérêt.

Enfin, une enquête menée par Reuters a montré que la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait augmenté en mars en raison notamment d'une hausse des livraisons en provenance de l'Iran du fait de la levée des sanctions imposées au pays pour son programme nucléaire.

Cette donnée a ravivé les craintes de voir le marché pétrolier rester durablement saturé, craintes qui avait fait plonger les cours du pétrole à des creux de 12 ans entre janvier et février.

Le contrat (MOIS) sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perdait vers 19h15 GMT 3,94, soit 1,51 dollar, à 36,83 dollars le baril. Le Brent cédait 1,56 dollar (-3,87%) à 38,77 dollars.

Sur l'ensemble de la semaine, le WTI est en passe de perdre 6,6%, interrompant une série de six hausses hebdomadaires de suite. Le Brent accuse pour sa part un deuxième semaine de baisse d'affilée.

Pour le premier trimestre, le WTI a gagné 3,5% et le Brent 6,2%, la progression ayant été de respectivement 13,6% et 10,1% sur le seul mois de mars.

Le marché pétrolier n'a guère été soutenu par des données publiées par Baker Hughes montrant que le nombre de puits forés aux Etats-Unis pour trouver du pétrole et du gaz naturel a baissé pour la quinzième semaine de suite pour tomber à 450, son niveau le plus bas depuis au moins 1940.

D'après l'agence Bloomberg, le prince héritier adjoint de l'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a déclaré que le pays, principal producteur de l'Opep ne participerait pas au projet de gel de la production annoncé en février.

La perspective d'un tel projet a été le principal facteur de remontée des cours du pétrole ces derniers mois.

Les pays producteurs de pétrole, membres ou non de l'Opep, se réuniront le 17 avril à Doha, au Qatar, pour discuter de ce plan de gel de la production. L'Iran insiste sur le fait qu'il veut d'abord rattraper le retard de sa production dû aux sanctions avant d'envisager un gel. 5ID:nL5N16O1W7] (Barani Krishnan, Benoit Van Overstraeten pour le service français)