La compagnie nucléaire nationale ukrainienne a déclaré que la mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'avait pas été autorisée à entrer dans le centre de crise de la centrale.

L'Ukraine affirme que des troupes russes y sont stationnées et que l'AIEA aurait du mal à faire une évaluation impartiale.

Mais, dans une vidéo publiée sur les médias sociaux, le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, a déclaré que les inspecteurs resteraient sur place.

"Nous terminons notre visite tant attendue de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, je viens de terminer une première visite des zones clés que nous voulions voir dans cette première approche de l'ensemble de l'installation. Bien sûr, il y a encore beaucoup à faire, mon équipe reste sur place et, surtout, nous établissons une présence continue de l'AIEA ici."

Grossi a également déclaré que l'intégrité physique de la centrale avait été violée à plusieurs reprises.

Malgré les difficultés entourant la visite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la mission ne serait pas vaine.

Il a exigé des mesures supplémentaires et a exhorté l'AIEA à demander la démilitarisation immédiate de l'installation.

À Moscou, le ministre de la Défense Sergei Shoigu a accusé l'Ukraine de "terrorisme nucléaire".

"En infligeant des frappes aux installations de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, Kiev crée une menace réelle de catastrophe nucléaire en Europe. Selon le droit international, ce n'est rien d'autre que du terrorisme nucléaire... Je déclare de manière responsable que nous ne possédons pas d'armes lourdes sur le territoire de la centrale nucléaire et dans les zones environnantes. J'espère que la commission de l'AIEA pourra le constater elle-même."

La centrale a été capturée par les forces russes peu après leur invasion de l'Ukraine en février, dans ce que Moscou a appelé une "opération militaire spéciale".

Elle est toujours dirigée par du personnel ukrainien et la Russie a rejeté les appels à retirer ses troupes.

Elle a fait l'objet de tirs d'obus répétés au cours du mois dernier, les deux parties se rejetant mutuellement la responsabilité de ces tirs.