Le dollar canadien a atteint lundi son plus haut niveau en près de deux mois par rapport à son homologue américain, en raison de la hausse des prix du pétrole et des paris haussiers des spéculateurs sur la monnaie. Le prix du pétrole, l'une des principales exportations du Canada, a bondi lorsque les pays de l'Union européenne ont envisagé de se joindre aux États-Unis dans le cadre d'un embargo pétrolier russe et après l'attaque du week-end contre des installations pétrolières saoudiennes.

Le prix du pétrole brut américain a augmenté de 4,5 % à 109,38 $ le baril, tandis que le dollar canadien a légèrement augmenté de 0,1 % à 1,2590 par billet vert, ou 79,43 cents américains. Il a atteint son plus haut niveau intraday depuis le 26 janvier, à 1,2580.

Les positions longues nettes sur le huard ont augmenté pour atteindre 17 740 contrats au 15 mars, contre 7 646 la semaine précédente, selon les données de la Commodity Futures Trading Commission américaine vendredi. Pendant ce temps, le Chemin de fer Canadien Pacifique, le deuxième plus grand chemin de fer du Canada, a interrompu ses activités et mis ses employés en lock-out en raison d'un conflit de travail, ce qui risque de perturber les expéditions de produits de base essentiels en cette période de flambée des prix.

Les rendements des obligations du gouvernement canadien ont augmenté sur une courbe plus raide, suivant l'évolution des bons du Trésor américain. Le taux à 10 ans a touché son plus haut niveau depuis décembre 2018 à 2,281 % avant de plonger à 2,267 %, en hausse de 7,4 points de base sur la journée. Le Canada a déclaré qu'il prévoyait d'émettre cette semaine son obligation verte inaugurale libellée en dollars canadiens.