La Bourse s'est redressée et le dollar américain a baissé par rapport à un panier de devises principales, car les données ont montré que la croissance des prix à la consommation aux États-Unis a ralenti en avril, les prix de l'essence s'étant éloignés de leurs sommets. Malgré tout, l'inflation risque de rester chaude pendant un certain temps et de maintenir le pied de la Réserve fédérale sur les freins pour refroidir la demande.

Le prix du pétrole, l'une des principales exportations du Canada, a rebondi après avoir plongé de près de 10 % au cours des deux dernières séances, soutenu par les préoccupations relatives à l'offre, alors que les flux de gaz russe vers l'Europe ont diminué et que l'Union européenne s'est efforcée d'obtenir un soutien pour un embargo sur le pétrole russe.

Les prix du brut américain ont grimpé de 5,4 % à 105,15 $ le baril, tandis que le dollar canadien était en hausse de 0,7 % à 1,2930 pour le billet vert, soit 77,34 cents américains.

La monnaie s'est échangée dans une fourchette de 1,2923 à 1,3039, après avoir touché mardi son niveau le plus faible depuis novembre 2020 à 1,3052.

Le sous-gouverneur de la Banque du Canada, Toni Gravelle, doit s'exprimer jeudi sur les produits de base, la croissance et l'inflation, ce qui pourrait proposer des indices sur les perspectives de taux d'intérêt. Les marchés monétaires s'attendent à ce que la banque centrale procède à une hausse d'un demi-point de pourcentage pour une deuxième réunion de politique consécutive le 1er juin.

Les rendements des obligations d'État canadiennes ont augmenté sur toute la courbe, suivant l'évolution des bons du Trésor américain. Le taux à 10 ans a augmenté de 5,6 points de base pour atteindre 3,066 %, mais il se maintient sous le sommet de 11 ans atteint lundi, à 3,173 %.