(Ajoute détails, contexte)

par Angus McDowall

RYAD, 5 juin (Reuters) - Le "plan de transformation nationale", élément central d'un vaste programme de réformes en Arabie saoudite baptisé "Vision 2030" et dévoilé en avril par le vice-prince héritier Mohamed ben Salman, sera soumis lundi au gouvernement pour validation, a-t-on appris dimanche auprès d'un haut responsable du royaume.

Ce plan devrait détailler secteur par secteur la mise en oeuvre de ces réformes destinées à restructurer l'ensemble de l'économie saoudienne et à la rendre moins dépendante de la rente pétrolière.

"Le Conseil des affaires économiques et de développement (Ceda) a approuvé (dimanche) la version finale du plan de transformation nationale, qui (...) fait partie de la vision 2030 lancée (...) par le vice-prince héritier, président du Ceda", a indiqué cette source.

Le prince Mohamed s'est vu attribuer par son père, le roi Salman, qui a accédé au trône l'an dernier, un pouvoir de décision central dans le royaume par le biais de sa nomination à la présidence du Ceda, un nouveau "super-comité" de ministres de haut rang chargé de superviser les réformes.

Les finances de l'Arabie saoudite souffrent de la baisse enregistrée par les prix du pétrole depuis la mi-2014. Le déficit budgétaire du pays s'est élevé à 98 milliards de dollars en 2015, soit 16% du produit intérieur brut. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit qu'il restera très important cette année, et représentera encore environ 14% du PIB.

Les détails du plan de transformation nationale seront révélés au fil de conférences de presse quotidiennes par des ministres du gouvernement à partir de lundi soir, premier jour du ramadan, a encore précisé le haut responsable saoudien contacté par Reuters.

"Vision 2030", dont le FMI a salué l'"audace" le mois dernier, devrait comprendre des baisses de subventions, des hausses d'impôts, des cessions d'actifs par l'Etat, une amélioration de l'efficacité des administrations et des efforts pour stimuler l'investissement privé.

Outre le plan de transformation nationale, il devrait inclure une privatisation partielle du géant pétrolier Aramco et la restructuration du Fonds public d'investissement, l'un des plus grands fonds souverains du monde. Mais ces deux projets n'ont pas encore été approuvés en haut lieu.

VOIR AUSSI: L'Arabie saoudite veut rompre son "addiction" au pétrole (Angus McDowall; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)