Stellantis, en soldes ou toujours surcotée ?

L'histoire boursière de Stellantis a l'air vraiment cassée cette fois. Nous en avons beaucoup parlé ces derniers mois, notamment quand nous avions expliqué que la société était prise en étau, ou plus récemment en comparant le destin des deux Carlos, Ghosn et Tavares. Les analystes étant d'éternels optimistes, rares sont ceux qui avaient vraiment anticipé la débâcle. Il suffit de consulter cette page sur Zonebourse pour s'en rendre compte. Jusqu'en décembre dernier, aucun professionnel n'avait osé aller contre le groupe : sur 23 avis exprimés, 21 conseils d'achat et 2 neutres. Objectif de cours moyen à l'époque : 24,76 EUR.

Moins d'un an après, l'objectif de cours moyen vient de chuter à 17,80 EUR. Et encore, les dernières mises à jour sont encore plus basses : 12,50 EUR chez Barclays, 11 EUR chez Bernstein, 15,50 EUR chez Stifel, 16 EUR chez Goldman Sachs, 15 EUR chez Equita, 11,20 EUR chez Intesa, 13 EUR chez AlphaValue… (je ne suis remontée que jusqu'au 1er octobre !). Bref, tout vers le bas.

Stellantis

Le titre en berne face au marché et même face à son secteur

Le seul bureau d'études négatif en décembre dernier, Wells Fargo, avait démarré le suivi à "souspondérer" en visant 18 EUR. Ce qui n'avait pas empêché l'action de monter de 22 à plus de 27 EUR en mars 2024. Début de la fin donc, puisque depuis, le titre a perdu plus de la moitié de sa valeur.

43% du S&P500 sous enquête aux USA

La semaine dernière, Bank of America soulignait cette statistique intéressante et impressionnante : 43% de la capitalisation boursière du S&P 500 est sous le coup d'une enquête antitrust de la FTC et du Département de la Justice aux Etats-Unis. Les investigations concernent en effet une part conséquente des plus grandes entreprises de l'indice. On peut citer en particulier Nvidia, Amazon, Meta, Google, Tesla, JPMorgan, UnitedHealth, Walmart, Adobe, PepsiCo, Coca-Cola, Visa, Mastercard et quelques autres. On peut sans doute y ajouter Microsoft, qui fait l'objet d'une surveillance concernant ses investissements dans l'IA. En revanche, Apple ne semble plus être inquiété à ce stade.

Pluxee sous les 18 EUR

Durant la séance du 3 octobre 2024, Pluxee a (très brièvement et très symboliquement) enfoncé le seuil des 18 EUR pour signer un nouveau plus bas dans sa jeune histoire boursière à 17,99 EUR. Le titre est né de la scission de la branche "solutions d'avantages aux salariés et solutions de motivation" de Sodexo sur la base d'un cours de 26 EUR en février dernier. L'action était montée à 31,82 EUR quelques jours plus tard, quand le marché rêvait encore d'un destin à la Edenred. Le problème, c'est que le destin ressemble plutôt à un Edenred version 2024. La grande rivale, née d'un spinoff d'Accor en 2010, est passée de 13 à 62 EUR entre son arrivée en bourse et juin 2023, avant de perdre près de la moitié de sa valeur.

Comme le montre le graphique, les destins de Pluxee et d'Edenred semblent de plus en plus liés…

Pluxee bat de l'aile