M. Legault a dévoilé la proposition mardi, déclenchant un débat à l'échelle nationale sur la question de savoir jusqu'où les gouvernements pourraient aller pour assurer une vaccination généralisée alors que la variante Omicron se répand.

L'Ontario, la plus peuplée des 10 provinces, a rejeté l'idée au motif qu'elle était punitive.

Un projet de loi sera présenté à l'assemblée législative du Québec pour un débat au début du mois prochain, a déclaré M. Legault aux journalistes, rejetant les accusations de l'opposition selon lesquelles il ciblerait injustement les sans-abri, les personnes malades et les malades mentaux.

"Il n'est pas question de nuire aux personnes qui ont des problèmes. Notre objectif est de dire aux personnes qui choisissent de ne pas se faire vacciner qu'il y aura un prix à payer parce qu'il y aura un impact sur la société et sur le coût de notre système de santé", a-t-il déclaré.

Selon le Québec, la contribution serait d'au moins 100 $CAN (80 $). L'idée peut être légale mais pourrait aller à l'encontre de l'esprit du système de santé public universel du Canada, selon des experts en droits et en médecine.

M. Legault a déclaré que les experts estimaient que les cas de COVID-19 avaient atteint un pic quelques jours plus tôt et que si tout allait bien, ils espéraient que les hospitalisations causées par le virus finiraient par diminuer de manière significative.

Il a également annoncé que la province supprimerait lundi prochain un couvre-feu imposé à la fin du mois dernier pour arrêter la propagation de l'Omicron.

L'Ontario, qui représente avec le Québec plus de 60 % de la population du pays, a déclaré séparément que les transmissions d'Omicron pourraient atteindre un pic dans les prochaines semaines.

"Nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge", a déclaré le médecin-chef de l'Ontario, Kieran Moore, lors d'une séance d'information, soulignant la nécessité de poursuivre les efforts de vaccination.

(1 $ = 1,2505 dollar canadien)