ACCRA, 10 janvier (Reuters) - Les autorités maliennes se sont dit stupéfaites lundi de la décision annoncée dimanche par les pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) de fermer leurs frontières, rompre leurs relations diplomatiques et imposer des sanctions économiques sévères avec le Mali.

Ces nouvelles sanctions font suite à la décision des autorités maliennes de transition de repousser l'organisation d'élections démocratiques à décembre 2025 au lieu de février 2022 comme initialement prévu.

L'union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a parallèlement demandé à toutes les institutions financières sous son égide de suspendre le Mali avec effet immédiat, coupant ainsi le pays de l'accès aux marchés financiers régionaux.

Le gouvernement malien de transition a promis de fermer à son tour ses frontières avec les pays membres de la Cédéao, de rappeler ses ambassadeurs et a annoncé qu'il se réservait le droit de reconsidérer son adhésion à la Cédéao et à l'UEMOA.

"Le gouvernement condamne fermement ces sanctions illégales et illégitimes", ont déclaré les autorités maliennes dans un communiqué lu à la télévision par le porte-parole Abdoulaye Maiga, qui a appelé les Maliens au calme.

Les autorités maliennes ont imputé le retard pris dans la transition vers la démocratie à la violence de l'insurrection islamiste.

(Reportage Christian Akorlie et Tiemoko Diallo, avec Ange Aboa, rédigé par Alessandra Prentice; version française Camille Raynaud)