Les exportateurs de viande brésiliens, qui ont dû faire face à la menace de la grippe aviaire dans les élevages commerciaux de volaille pour la première fois l'année dernière, ont réussi à expédier un record de 5,138 millions de tonnes de produits de poulet en 2023, selon le lobby de l'industrie ABPA lundi.

Le volume d'exportation, qui comprend les produits frais et transformés, confirme les prévisions positives de l'ABPA l'année dernière, et représente une augmentation de 6,6 % par rapport au total exporté en 2022, qui était de 4,822 millions de tonnes.

Le Brésil n'a jamais enregistré de foyer de grippe aviaire dans un élevage commercial de volailles, contrairement aux États-Unis ou à la France, où des millions d'animaux ont dû être abattus pour enrayer la contagion ces derniers temps.

C'est pourquoi le Brésil est considéré comme exempt de l'IAHP, ce qui signifie qu'il n'est soumis à aucune interdiction commerciale selon les directives de l'Organisation mondiale de la santé animale (OSA), d'après l'ABPA.

Les recettes d'exportation de poulet se sont élevées à 9,79 milliards de dollars en 2023, ce qui constitue également un record pour le premier fournisseur mondial de poulet, qui a continué à bénéficier d'une forte demande mondiale.

Dans l'ensemble, les exportations brésiliennes de poulet en décembre ont totalisé environ 467 000 tonnes, soit près de 21 % de plus que le même mois de l'année précédente, grâce à d'importantes commandes de pays tels que le Japon, les Émirats arabes unis et la Chine.

"Malgré les défis de l'année, y compris un scénario avec des variations marquées des marchés et des coûts de production, le résultat est très positif", a déclaré le président de l'ABPA, Ricardo Santin, dans un communiqué. "Pour la première fois, nous avons dépassé la barre des 5 millions de tonnes de poulet exportées.

M. Santin a également salué la capacité des entreprises locales à maintenir le virus de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) hors des élevages commerciaux de volaille brésiliens, ce qui, selon lui, a renforcé la confiance des importateurs dans les protocoles de biosécurité locaux.