PARIS (Reuters) - La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la mise en examen pour "viols" et "agressions sexuelles" de Gérard Depardieu, estimant que des "indices graves ou concordants" pesaient sur l'acteur français, a annoncé le procureur général, Rémy Heitz.

Les faits dont une jeune comédienne, Charlotte Arnould, accuse Gérard Depardieu remontent à début août 2018 et se seraient produits par deux fois dans l'hôtel particulier de l'acteur, à Paris.

L'interprète de "Cyrano de Bergerac", qui est âgé aujourd'hui de 73 ans, avait été mis en examen le 16 décembre 2020 à la suite d'une plainte de la jeune femme, âgée de 22 ans au moment des faits, fin août 2018.

Gérard Depardieu, qui conteste les accusations de la comédienne, avait saisi la justice pour annuler sa mise en examen. Il est mis en examen sans contrôle judiciaire.

"Dans son arrêt, la chambre de l'instruction a rejeté la requête en nullité déposée par Gérard Depardieu, conformément aux réquisitions du parquet général", précise dans un communiqué le procureur général près la cour d'appel de Paris.

Elle "considère ainsi qu'il existe, à ce stade, des indices graves ou concordants qui justifient que Gérard Depardieu demeure mis en examen".

L'instruction du dossier se poursuit donc.

Charlotte Arnould était sortie du silence le 16 décembre dernier sur Twitter pour dévoiler son identité et confirmer ses accusations contre Gérard Depardieu. "Il travaille pendant que je passe mon temps à survivre", écrivait-elle notamment à propos du comédien, qui incarne le commissaire Maigret dans un film de Patrice Leconte sorti le 23 février sur les écrans français.

(Nicolas Delame, Myriam Rivet et Sophie Louet, édité par Blandine Hénault et Marc Angrand)