SEOUL, 28 décembre (Reuters) - Des pirates informatiques continuent à s'attaquer au siège de la compagnie Korea Hydro and Nuclear Power (KHNP), qui gère des 23 réacteurs nucléaires sud-coréens, mais les installations fonctionnent normalement et ne sont pas affectées, a annoncé dimanche son PdG Cho Seok.

"Nous ne pouvons pas tolérer que des cyberattaques entraînent l'arrêt de nos opérations nucléaires", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, assurant que le réseau utilisé pour la gestion des réacteurs était inaccessible de l'extérieur.

"Nous allons continuer à exploiter les centrales nucléaires en toute sécurité, quelles que soient les tentatives malveillantes, cyberattaques y compris", a ajouté Cho Seok.

KHNP, filiale de la compagnie publique Korea Electric Power , a fait savoir lundi que ses systèmes informatiques avaient été attaqués. La présidente Park Geun-hye a ordonné une inspection des systèmes de protection des infrastructures nationales face à ce qu'elle a qualifié de "cyberterrorisme".

La justice sud-coréenne, qui n'écarte pas la piste nord-coréenne, a sollicité mercredi la coopération des autorités chinoises.

Les enquêteurs ont pu remonter jusqu'à de multiples adresses IP à Shenyang, ville du nord-est de la Chine proche de la frontière nord-coréenne. L'un des auteurs présumés du piratage a exigé sur Twitter la mise à l'arrêt de trois réacteurs nucléaires sud-coréens avant jeudi, faute de quoi il promettait de semer "la destruction".

Des équipes de surveillance mises sur pied par l'autorité de sûreté nucléaire sud-coréenne, la compagnie KHNP et les pouvoirs publics ont été placées en état d'alerte.

(Meeyoung Cho, Jean-Philippe Lefief pour le service français)