La Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) avaient initialement envisagé une baisse des dépenses publiques de l'ordre de 975 millions d'euros.

La "Troïka" a revu ses exigences à la hausse après l'annonce d'un déficit en progression sur les neuf premiers mois de l'année de 0,5 point de pourcentage par rapport à la même période de l'année précédente, ramenant le déficit à 3,2% du produit intérieur brut (PIB) chypriote.

La chaîne de télévision a également rapporté que le gouverneur de la banque centrale de Chypre, Panicos Demetriades, a pressé l'Etat de faire tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir le système bancaire.

La délégation internationale, présente à Chypre depuis vendredi dernier, avait initialement prévu de quitter l'île dimanche, mais elle a décidé de prolonger son séjour au moins jusqu'à mercredi en raison de divergences persistantes sur des points majeurs, a-t-on également appris.

"De nombreuses divergences persistent et les négociations sont difficiles", a déclaré la ministre du Travail Sotiroulla Charalambous.

Des sources gouvernementales ont fait savoir à la RIK que la Troïka demande entre autres de supprimer le versement du treizième mois de salaire en 2013, de privatiser des organisations semi-publiques et de geler les augmentations de salaires.

Les principaux points de divergence porteraient sur le montant nécessaire à la recapitalisation des banques chypriotes, sur une baisse des retraites et sur les privatisations.

Conséquence de cet enlisement des négociations, l'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle mettait la note souveraine chypriote sous surveillance en vue d'un éventuel abaissement. L'agence avait déjà abaissé la note de Chypre de Ba3 à B3 en octobre dernier.

Constantinos Tsindas, Catherine Monin pour le service français