NATIONS UNIES, 2 avril (Reuters) - La République démocratique du Congo s'est engagée à traduire en justice ses soldats accusés d'avoir commis des viols en novembre dernier dans leur fuite face à l'offensive des rebelles du M23, a annoncé mardi l'Onu, qui avait fait pression en ce sens auprès de Kinshasa.

Les Nations unies avaient menacé de retirer leur soutien aux deux bataillons auxquels appartiennent ces militaires, accusés du viol de 126 femmes à Minova (est) dans leur débâcle.

Dans une lettre en date du 25 mars, l'émissaire spécial de l'Onu en RDC, Roger Meece, avait averti les autorités congolaises qu'elles disposaient de sept jours pour agir.

Dans le cas contraire, la Monusco, la mission onusienne forte de 17.000 hommes et chargée de la protection des civils et du soutien à l'armée congolaise, aurait retiré son aide aux deux bataillons impliqués dans les viols.

"La Monusco note que des assurances ont été reçues récemment de la part de plusieurs responsables de la RDC, dont le ministre des Affaires étrangères, M. Raymond Tshibanda, sur le fait que la justice, sur ce dossier, suivra son cours", a dit le porte-parole onusien André-Michel Essoungou.

"La mission est en contact étroit avec le gouvernement de la RDC et attend une réponse officielle dans les jours qui viennent à ses différentes communications sur cette affaire", a-t-il ajouté.  (Louis Charbonneau; Bertrand Boucey et Pascal Liétout pour le service français)