La législation fixe des objectifs intermédiaires pour que la Grèce réduise ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins 55 % d'ici 2030 et de 80 % d'ici 2040, avant d'atteindre des émissions nettes nulles d'ici 2050.

Elle engage également le pays à réduire sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles, notamment en sevrant du lignite ou du lignite indigène - autrefois la principale source d'énergie - dans la production d'électricité à partir de 2028. Cet objectif pourrait être avancé à 2025, en tenant compte de la sécurité des approvisionnements.

"C'est une question existentielle, très importante, parce qu'elle concerne nos vies, parce qu'elle concerne la vie de nos enfants", a déclaré le ministre de l'énergie, Kostas Skrekas, aux législateurs avant le vote.

"Est-ce que cela va juste aider à protéger l'environnement ? ? ?, ce n'est pas le cas. Cela contribue également à la sécurité énergétique du pays."

La Grèce prévoit des investissements d'environ 10 milliards d'euros pour étendre son réseau électrique d'ici 2030, tout en accélérant le développement des énergies renouvelables pour plus que doubler leur part dans la production d'électricité.

Le pays, comme beaucoup d'autres, est en proie à la hausse des prix du gaz, de l'électricité, du carburant et des denrées alimentaires depuis l'année dernière, une tendance qui a été exacerbée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.

Le gouvernement grec a subventionné les factures d'électricité et de gaz et a également proposé une subvention unique aux groupes vulnérables pour un coût total de 4 milliards d'euros (4,29 milliards de dollars) depuis l'année dernière.

Dans le cadre d'un paquet supplémentaire d'une valeur de 3,2 milliards d'euros, la loi stipule que la Grèce couvrira une grande partie des augmentations que les ménages ont vu dans leurs factures d'électricité de décembre à fin mai.

Le groupe environnemental Greenpeace a déclaré que la législation était un petit pas vers la neutralité climatique et qu'il manquait une stratégie pour permettre à la Grèce de s'éloigner des combustibles fossiles de manière frontale et rapide.

(1 $ = 0,9332 euros)