Dans son "bilan électrique" annuel, le gestionnaire du réseau électrique français, filiale d'EDF, précise que le recul de la consommation électrique, à 478,2 térawatts/heure, "provient principalement de l'effet des températures particulièrement douces".

L'année 2011 a en effet été l'année la plus chaude que la France ait connue depuis 1900, selon Météo France.

Si l'on exclut l'impact du facteur météorologique et celui de la baisse de consommation du secteur énergétique lui-même, la consommation ressort en hausse de 0,8% par rapport à 2010, précise RTE.

"Cependant, on observe un infléchissement significatif à la baisse à partir de l'été 2011", poursuit la filiale d'EDF, qui explique ce recul par l'effet de la crise économique.

La production d'électricité, elle, a diminué de 1,5% par rapport à 2010, à 541,9 TWh: la production hydraulique, conséquence de la sécheresse du printemps et de l'automne, a chuté de 25,6% mais la production nucléaire a progressé de 3,2%.

La France a ainsi pu augmenter ses exportations de 89% à 55,7 TWh, un niveau comparable à celui de 2007. "Les soldes annuels vis-à-vis de l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne deviennent exportateurs en 2011", précise le rapport.

Les échanges avec l'Allemagne, première économie d'Europe, ont été fortement influencés par la décision de Berlin d'arrêter définitivement sept réacteurs nucléaires après la catastrophe de Fukushima au Japon.

RTE précise qu'il prévoit d'augmenter ses investissement de 18% en 2012 pour les porter à 1,4 milliard d'euros.

Ces investissements visent notamment à préparer l'accueil de nouvelles installations de production, comme les parcs éoliens offshore, et à développer les capacités d'interconnexion avec les pays voisins, explique-t-il.

Muriel Boselli et Sybille de La Hamaide, Marc Angrand pour le service français, édité par Dominique Rodriguez