* Second tir depuis l'élection du président de Corée du Sud

* Portée inférieure à celle des trois précédents tests-USA

* Réunion mardi du Conseil de sécurité de l'Onu (Actualisé avec réunion programmée au Conseil de sécurité § 3)

SEOUL, 21 mai (Reuters) - La Corée du Nord a procédé dimanche au tir d'un missile balistique qui est tombé au large de sa côte est, ont annoncé la Corée du Sud et le Japon.

Ce nouveau tir est intervenu une semaine après le lancement d'un missile de portée intermédiaire, et viole comme les précédents des résolutions des Nations unies.

Le Conseil de sécurité de l'Onu, à la demande des Etats-Unis, du Japon et de la Corée du Sud, se réunira à huis clos mardi pour étudier la situation, a-t-on appris de source diplomatique.

Le projectile a été lancé à 07h59 GMT d'un lieu situé près de Pukchang, à 60 km au nord-est de la capitale Pyongyang, secteur dans lequel la Corée du Nord a tenté sans succès de lancer un missile le mois dernier, dit un communiqué de l'état-major interarmes sud-coréen.

Le missile a parcouru un demi-millier de kilomètres mais est tombé hors de la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, a précisé le secrétaire général du gouvernement japonais, Yoshihide Suga. Il ne semble pas avoir causé de dégâts. La ZEE s'étend sur 200 milles marins (370 km) à partir des côtes d'un pays.

La Maison blanche a été informée du lancement, a-t-on déclaré dans l'entourage du président Donald Trump, qui se trouve en Arabie saoudite.

L'engin ressemblait au Pukguksong-2 développé par la Corée du Nord et avait une portée inférieure à celle de ceux des trois précédents tests effectués par la Corée du Nord.

La Chine n'a pas fait de commentaire.

Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères y a vu "des actions dangereuses et irresponsables" qui nuisent aux projets de dénucléarisation de la péninsule coréenne. Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a estimé que ce tir représentait "un affront envers la communauté internationale"

Il s'agit du second essai de missile effectué par le régime communiste de Pyongyang depuis la prise de fonctions du nouveau président sud-coréen, Moon Jae-in, il y a onze jours.

Dimanche dernier, la Corée du Nord a mis à feu un missile de portée intermédiaire qui a parcouru une distance plus importante et s'est élevé à une altitude supérieure aux projectiles testés auparavant.

Samedi, la Corée du Nord a annoncé qu'elle avait désormais la capacité de frapper le territoire américain. Les spécialistes occidentaux dans le domaine des missiles jugent cette affirmation exagérée. (Ju-min Perk, avec Tetsushi Kajimoto et Tim Kelly à Tokyo, Jeff Mason à Ryad et Michelle Nichols aux Nations unies; Danielle Rouquié pour le service français, édité par Henri-Pierre André)