Après trois relèvements depuis juillet, la Banque du Canada a maintenu son taux cible du financement à un jour, le principal instrument de sa politique monétaire, à 1,25%, un plus haut depuis 2009.

Dans un communiqué reprenant mot pour mot les termes utilisés en janvier, elle dit s'attendre "à ce que les perspectives économiques justifient des taux d’intérêt plus élevés avec le temps (mais qu'il) sera probablement nécessaire de maintenir un certain degré de détente monétaire afin que l’économie continue de tourner près de son potentiel et que l’inflation demeure à la cible".

Relevant les conséquences potentiellement contradictoires des décisions prises aux Etats-Unis, principal marché d'exportation du Canada, la banque centrale canadienne juge que les baisses d'impôts et les projets de dépenses d'infrastructures de l'autre côté de la frontière devraient soutenir la croissance.

"Toutefois, l’évolution de la situation concernant les politiques commerciales constitue une source d’incertitude importante et grandissante pour les perspectives des économies mondiale et canadienne", dit-elle, alors que les mesures protectionnistes annoncées par le président américain Donald Trump alimentent les craintes de guerre commerciale entre les Etats-Unis et leurs principaux partenaires.

En maintenant ses taux inchangés, la Banque du Canada prend acte du fait qu'"au quatrième trimestre, la croissance du PIB a été plus lente que prévu (...) alors que les exportations ne se sont redressées qu’en partie par rapport au recul qu’elles avaient affiché au troisième trimestre".

(Andrea Hopkins et Leah Schnurr; Bertrand Boucey pour le service français)