Au regard du succès remporté par la tablette tactile depuis son lancement Américain en avril dernier, tout porte à croire que l'iPad sera un succès à part entière. En l'espace d'un mois environ, le nouveau produit d'Apple s'est vendu à un million d'exemplaires aux Etats-Unis. Pour mémoire, il avait fallu un mois et demi de plus à l'iPhone pour atteindre le même chiffre.

Pour le cabinet RBC Capital Market, l'iPad pourrait s'écouler à plus de 5 millions d'exemplaires dans le monde sur l'année 2010. Et en France, la société GFK table sur 400 à 450.000 pièces vendues. Pourtant, le journal Les Echos a relayé les doutes de ceux qui s'interrogent sur l'avenir commercial du petit dernier de Steve Jobs. Car si le produit en tant que tel paraît faire l'unanimité en termes d'ergonomie d'utilisation, de taille, de simplicité... qu'en sera-t-il des aspects applicatifs de l'iPad ?

François Klipfel de GFK le reconnaît : « c'est avant tout le travail des développeurs qui fera le succès de l'iPad. Cela s'est largement vérifié sur l'iPhone, ainsi que sur les jeux vidéos, sur lesquels le contenu a toujours été primordial comparé au matériel ». Autre source d'interrogation pour les analystes, le prix. Proposé entre 499 et 599 euros « brut », c'est-à-dire sans abonnement auprès d'un opérateur de téléphonie, l'iPad ne sera pas forcément accessible à toutes les bourses.

Comme pour la plupart de ses produits, Apple s'est clairement positionné sur le segment du haut de gamme, proposant des outils « high tech » à des prix généralement au-dessus de ceux de ses concurrents. Une stratégie qui a pour l'instant réussi à Steve Jobs. Il faudra donc attendre quelques mois avant de savoir si, pour l'iPad à nouveau, le fondateur de la firme de Cupertino a fait le bon choix.