Le plan ambitieux de l'UE intervient après que les États-Unis ont annoncé l'année dernière leur loi CHIPS for America, dotée de 52 milliards de dollars, afin de mieux concurrencer la technologie chinoise.

"Je ne veux pas vous donner aujourd'hui le niveau d'investissement, mais il sera à la mesure de ce que les États-Unis veulent mettre", a déclaré aux journalistes le commissaire européen à l'industrie, Thierry Breton.

"Nous travaillons avec tous les différents paiements, notamment nationaux, européens, régionaux, mais bien sûr, je confirme que lorsque vous additionnez tout cela, nous aurons ce dont nous avons besoin et ce sera proportionnel", a-t-il déclaré.

La loi sur les puces de l'UE, annoncée par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen en septembre dernier et que l'exécutif européen prévoit d'étoffer le 8 février, couvrira les investissements pour les 20 à 30 prochaines années.

La poussée de l'UE en faveur des puces comprend la mise en place d'un programme financé par les États de l'UE visant la production de puces de pointe et d'une plateforme de conception permettant aux producteurs, aux sociétés de logiciels et aux utilisateurs de tester de nouvelles applications.

Des règles plus souples en matière d'aides d'État s'appliqueront aux installations de production européennes "premières du genre".

"Nous faisons tout ce qu'il faut pour attirer les investissements stratégiques. Nous fixons nos conditions, première du genre en Europe, sécurité d'approvisionnement, pas d'aides d'État pour les technologies de rattrapage", a déclaré M. Breton.

"Je veux que l'UE soit un exportateur net de semi-conducteurs comme nous le sommes pour les vaccins. Dans les industries géostratégiques comme les batteries ou les produits pharmaceutiques, nous faisons la même chose : nous ne faisons pas tout nous-mêmes, mais nous disposons des capacités nécessaires en cas de besoin, afin que l'UE ne puisse pas être prise en otage."