La Force de défense du peuple ougandais (UPDF), l'armée du pays d'Afrique de l'Est, a déclaré que ces décès résultaient d'une action visant à réprimer les violences commises par les voleurs de bétail dans la région de Karamoja depuis juillet dernier.

"L'UPDF, en collaboration avec d'autres agences de sécurité sœurs ... continuera à travailler ensemble pour pacifier complètement la région Karamoja et mettre fin à toute la criminalité dans la sous-région", a-t-elle déclaré dans un communiqué mardi soir.

Elle a qualifié les personnes tuées de "guerriers", sans donner plus de détails.

Habité par des pasteurs nomades, Karamoja a longtemps souffert du banditisme, des raids sur le bétail et des guerres interclaniques alimentées par des armes à feu bon marché et facilement disponibles.

La rivalité et la concurrence pour les pâturages et les points d'eau pour les animaux ainsi que les raids pour le bétail ont traditionnellement fomenté la violence entre les différentes communautés Karamajong et contre les communautés pastorales de l'autre côté de la frontière au Kenya.

Dans un tweet mercredi, le fils du président Yoweri Museveni, Muhoozi Kainerugaba, un commandant des forces terrestres de l'UPDF, a déclaré qu'ils avaient probablement tué plus de personnes que le nombre donné par l'UPDF dans la déclaration.

"Nous avons tué beaucoup plus de voleurs de bétail depuis l'année dernière. Et nous continuerons à les éliminer jusqu'à ce qu'ils perdent complètement l'appétit pour cette industrie", a déclaré Kainerugaba dans un tweet, dans lequel il répondait à un article d'un journal local faisant état de 309 morts.

L'UPDF a déclaré avoir également récupéré 184 armes à feu lors de l'opération et arrêté 1 700 personnes.

En 2020, l'Ouganda a commencé à mener un exercice d'enquête et de cartographie des minéraux dans la région Karamoja, dont on pense qu'elle recèle d'importantes réserves d'or, de cuivre, de calcaire, de pétrole et d'autres minéraux.

Une récente augmentation de la violence dans la région a cependant fait peser des menaces sur l'exercice, notamment le meurtre ce mois-ci d'une équipe comprenant un géologue chevronné, un étudiant stagiaire, un interprète et deux soldats.