PARIS, 4 janvier (Reuters) - L'Italie est prête à participer à de nouvelles sanctions économiques qui seraient décidées contre l'Iran, si ce pays poursuivait son programme nucléaire dénoncé par les Etats-Unis et l'Union européenne, dit le chef du gouvernement italien Mario Monti.

Depuis que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué en novembre que Téhéran semblait avoir travaillé à la mise au point d'une arme nucléaire, la tension diplomatique monte sur ce dossier, l'Iran laissant planer la menace en cas de sanction d'un blocage du détroit stratégique d'Ormuz.

La France se prononce pour des sanctions déjà adoptées par les Etats-Unis.

"Nous devons encourager un dialogue ouvert et transparent avec l'Iran. Si cela s'avérait impossible et si l'Iran persistait dans sa politique d'armement nucléaire, l'Italie serait prête à participer à toute nouvelle sanction imposée par l'Europe", dit Mario Monti dans un entretien au Figaro à paraître jeudi.

"L'Italie importe 13% de son brut d'Iran, la France 3%. Un embargo sur le pétrole est envisageable à condition qu'il reste graduel et qu'en soient exclues les livraisons qui servent à rembourser le milliard d'euros de dettes que l'Iran a contracté envers notre compagnie nationale ENI", ajoute-t-il. (Thierry Lévêque, édité par Bertrand Boucey)