PARIS EN ÉTAT DE SIÈGE FACE AUX GILETS JAUNES

PARIS - La tour Eiffel sera fermée aux visiteurs samedi et plus de 3.000 membres des forces de l'ordre mobilisés pour encadrer la manifestation des "Gilets jaunes" prévue par la préfecture sur le Champ-de-Mars, mais que certains organisateurs veulent étendre à d'autres lieux symboliques de la capitale.

Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a annoncé qu'un dispositif de protection serait mis en place qui "ne permettra aucun passage sur le bas des Champs-Elysées" pour empêcher les manifestants d'accéder à la place de la Concorde et de s'approcher du palais présidentiel ou de l'Assemblée.

Les pouvoirs publics ont réitéré vendredi leurs mises en garde contre tout débordement des manifestants qui multiplient depuis une semaine en France les actions contre la taxe écologique sur les carburants.

La société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE) a annoncé que le monument qui accueille chaque année plus de 6 millions de touristes resterait fermé.

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BERGER (CFDT) INSISTE SUR LE RÔLE DES PARTENAIRES SOCIAUX

PARIS - Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, s'est dit ouvert à la proposition du gouvernement d'organiser des débats dans les territoires pour apaiser la grogne des "Gilets jaunes", mais attend de voir si ce projet est "loyal et franc" avant de se prononcer.

"Je reste officiellement sur la déclaration du Premier ministre dimanche soir qui disait 'non'. Maintenant, j'entends des ministres qui disent oui, des députés qui disent oui. Ça veut dire que ça fait son chemin", a dit Laurent Berger à Reuters.

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MACRON PRÉCISERA MARDI LE CAP DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

PARIS - Emmanuel Macron précisera mardi le cap et la méthode qu'il souhaite adopter, en lien avec les corps intermédiaires et les citoyens, pour mener à bien une transition écologique "équitable et juste", a indiqué vendredi l'Elysée.

Le chef de l'Etat "réunira mardi à l'Elysée les forces vives du pays présentes au sein du Conseil national de la transition écologique (CNTE), il précisera à cette occasion le cap de la transition énergétique", a-t-on précisé.

L'ancien ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a appelé jeudi soir l'exécutif à développer enfin un accompagnement social "digne de ce nom" de la transition verte, jugeant que la fronde des Gilets jaunes "était évitable".

Quant à son successeur François de Rugy, il annonce dans Libération daté de vendredi que la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) visera une baisse de 40% de la consommation d'énergies fossiles d'ici 2030.

Concernant l'objectif de réduire à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité après le report de l'échéance initiale de 2025, François de Rugy évoque l'année 2035 : "Dans la PPE, nous travaillons plutôt sur un objectif de 50% de nucléaire en 2035. Il faudra modifier la loi", dit-il.

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NOUVEAU RECUL D'EMMANUEL MACRON DANS L'OPINION

PARIS - Emmanuel Macron rassemble ce mois-ci 26% d'opinions positives, soit un nouveau record d'impopularité depuis le début de son quinquennat, montre la dernière édition du baromètre politique BVA Orange pour La Tribune et RTL.

Pour le cinquième mois d'affilée, la popularité du chef de l'Etat enregistre une baisse, de trois points de pourcentage. Près de trois quarts des sondés (73%) ont une mauvaise opinion d'Emmanuel Macron.

A la même période de leur mandat, ses deux prédécesseurs enregistraient une popularité supérieure, François Hollande réunissant 29% d'opinions favorables, Nicolas Sarkozy 48%.

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GIBRALTAR EMPOISONNE TOUJOURS L'ACCORD SUR LE BREXIT

BRUXELLES - Gibraltar empêche toujours la validation unanime par les Vingt-Sept, dimanche lors d'un conseil européen extraordinaire, de l'accord sur le Brexit et d'une déclaration sur les relations futures entre Londres et Bruxelles.

Les négociateurs des pays membres de l'Union européenne, hors Royaume-Uni, se sont réunis en vain pendant trois heures vendredi dans la capitale belge pour tenter de lever ce dernier obstacle. "Le travail se poursuit", a dit un diplomate.

L'avenir du petit territoire britannique situé à la pointe sud de l'Espagne est devenu ces derniers jours le principal point de désaccord dans ce dossier complexe.

Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez menace de voter contre l'accord si celui-ci ne mentionne pas que le statut de Gibraltar devra être négocié directement entre Britanniques et Espagnols. Madrid ne dispose cependant pas de "droit de veto", la majorité qualifiée suffisant à valider l'accord.

LE POINT sur les négociations du Brexit:

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CROISSANCE: ZONE EURO AU RALENTI, CONTRACTION EN ALLEMAGNE

LONDRES - La croissance de l'activité du secteur privé dans la zone euro a été bien plus faible qu'attendu en novembre en raison notamment d'une chute des exportations sur fond de ralentissement de l'économie mondiale et de tensions commerciales, montrent vendredi les premiers résultats des enquêtes mensuelles IHS Markit auprès des directeurs d'achats.

S'ils se confirment, ces chiffres pourraient compliquer la stratégie de la Banque centrale européenne (BCE), qui se prépare à mettre fin le mois prochain à son programme d'achats d'actifs, l'un des principaux instruments utilisés pour soutenir le crédit et l'activité ces dernières années auquel elle a consacré près de 2.600 milliards d'euros.

Le ralentissement n'épargne pas la première puissance de la zone euro, l'Allemagne, dont l'économie s'est contractée au troisième trimestre, une première depuis 2015.

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LA MAISON BLANCHE INVITE LES PATRONS AUTOMOBILES ALLEMANDS

BERLIN - L'administration Trump a invité les patrons de Volkswagen, BMW et Daimler à une réunion sur la politique commerciale des Etats-Unis susceptible de se dérouler en milieu de semaine prochaine, a-t-on appris de source proche du dossier.

Les dirigeants des constructeurs automobiles allemands rencontreraient à cette occasion Larry Kudlow, conseiller économique du président Donald Trump, et le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross, a dit la source, selon laquelle la Maison blanche a transmis cette invitation via l'ambassade des Etats-Unis à Berlin.

Aucune autre entreprise européenne ni aucun représentant de l'UE ne semble avoir été convié, selon cette source.

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HODEIDA, Yémen - Les Nations unies ont proposé vendredi de prendre en charge les opérations portuaires dans la ville de Hodeïda, au Yémen, afin de protéger d'une "possible destruction" ce lien vital pour la population civile.

Situé sur la mer Rouge, Hodeïda est le principal port du Yémen par où transite l'essentiel de l'aide humanitaire à destination du pays ainsi que 80% de ses importations alimentaires. Contrôlé par la rébellion houthie, il subit depuis plusieurs mois une offensive des forces yéménites soutenues par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

Martin Griffiths est arrivé jeudi à Hodeïda afin de poursuivre les préparatifs des pourparlers de paix sur le Yémen qu'il espère organiser d'ici la fin de l'année en Suède.