L'Arabie saoudite a annoncé mardi qu'elle offrirait des incitations fiscales aux entreprises étrangères qui installent leur siège régional dans le royaume, notamment une exonération de 30 ans de l'impôt sur les bénéfices des sociétés.

Le premier exportateur mondial de pétrole a annoncé en février 2021 son intention de cesser d'attribuer des marchés publics aux entreprises dont le siège régional n'est pas situé dans le royaume d'ici au 1er janvier 2024.

L'ultimatum, qui s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le prince héritier Mohammed bin Salman pour sevrer l'économie du pétrole en créant de nouvelles industries qui généreraient des emplois pour les Saoudiens, a intensifié la concurrence du royaume avec les Émirats arabes unis, plaque tournante régionale des affaires.

Le paquet d'exonération fiscale pour les sièges régionaux comprend un taux de zéro pour cent pour l'impôt sur le revenu de l'entité régionale et pour la retenue à la source sur les activités approuvées de ces entités pendant 30 ans, a rapporté l'agence de presse de l'État SPA.

Les entreprises internationales bénéficieront de l'exonération fiscale à partir de la date de délivrance de leur licence, a ajouté l'agence.

Le programme a jusqu'à présent attiré 200 entreprises étrangères, a déclaré le ministre saoudien de l'investissement, Khaled Al-Falih.

"Les nouvelles exonérations fiscales accordées aux activités des sièges régionaux donneront à .... entreprises internationales dans le royaume plus de clarté de vision et de stabilité", a déclaré le ministre saoudien des finances, Mohammed Al-Jadaan, selon SPA.

"Nous sommes impatients d'accueillir davantage d'entreprises internationales pour participer à des projets dans tous les secteurs, y compris les mégaprojets, et nos préparatifs pour accueillir des événements majeurs tels que les Jeux asiatiques d'hiver en 2029 et l'Expo 2030, a ajouté M. Jadaan.

Les entreprises étrangères ont fait des pieds et des mains pour satisfaire à la condition saoudienne de délocalisation de leurs sièges régionaux après que le royaume a déclaré en octobre que la date limite serait appliquée.

Toutefois, certaines entreprises ont exprimé des inquiétudes quant au cadre réglementaire, notamment en ce qui concerne la fiscalité.

Depuis des années, les entreprises étrangères utilisent les Émirats arabes unis voisins comme tremplin pour leurs opérations régionales, y compris en Arabie saoudite.