Le projet, dont Reuters a pris connaissance jeudi, "rejette également le déplacement forcé de la population civile palestinienne" et demande à nouveau à toutes les parties de se conformer au droit international et d'assurer un accès humanitaire complet, rapide, sûr et sans entrave dans et à travers toute la bande de Gaza.

L'Algérie a communiqué le projet aux 15 membres du Conseil mercredi, selon des diplomates, après que l'organe se soit réuni pour discuter d'un arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) de la semaine dernière qui a ordonné à Israël de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide, mais qui n'a pas appelé à un cessez-le-feu immédiat.

On ne sait pas encore si le projet de résolution de l'Algérie sera soumis au vote ou quand il le sera. Pour être adoptée, une résolution doit recueillir au moins neuf votes favorables et aucun veto de la part des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de la Chine ou de la Russie.

En décembre, le Conseil de sécurité a adopté une résolution visant à accroître l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, sans toutefois appeler à un cessez-le-feu, après une semaine de reports du vote et d'intenses négociations pour éviter un veto des États-Unis, alliés d'Israël.

Les États-Unis et Israël s'opposent à un cessez-le-feu, estimant qu'il ne profiterait qu'au Hamas. Washington soutient au contraire les pauses dans les combats pour protéger les civils et libérer les otages pris par le Hamas.

Au début du mois de décembre, l'Assemblée générale des Nations unies, composée de 193 membres, a exigé un cessez-le-feu humanitaire. 153 États ont voté en faveur de cette mesure, à laquelle les États-Unis avaient opposé leur veto au Conseil de sécurité quelques jours plus tôt.