L'indice des prix à la consommation a progressé de 0,5% en janvier aux États-Unis, en données corrigées des variations saisonnières, après une hausse de 0,4% en décembre, a indiqué aujourd’hui le Bureau américain du Travail. Sur un an, l’inflation atteint 3% avant correction des variations saisonnières, un chiffre légèrement supérieur aux 2,9% anticipés par les économistes.

L’inflation sous-jacente, dite core, qui exclut les éléments volatils comme l’alimentaire et l’énergie, a augmenté de 0,4% sur un mois et de 3,3% sur un an, dépassant là encore les attentes du marché (0,3% et 3,1%).

Labor
Comment lire le tableau des données US ?

Le logement, en hausse de 0,4 % en janvier, représente à lui seul près de 30 % de l’augmentation mensuelle de l’indice global. D'autres postes de dépenses ont également contribué à la hausse : assurance automobile, loisirs, voitures et camions d’occasion, soins médicaux, communications et tarifs aériens. À l’inverse, les prix de l’habillement, des soins personnels et de l’ameublement ont reculé.

Graph
Sur ce graphique TradingEconomics, on voit la légère reprise de l'inflation core en janvier

Hausse du dollar, turbulences sur les marchés

Face à ces chiffres plus élevés qu’attendu, le dollar américain s’est renforcé. Le Dollar Index gagnait 0,52% à 108,49 points après la publication. Les anticipations de baisse des taux d’intérêt se sont nettement réduites : les marchés ne tablent plus que sur 26 points de base de réduction d’ici décembre, contre 37 points auparavant, soit l’équivalent d’une unique baisse de 25 points de base cette année. La prochaine réduction de taux, initialement prévue pour septembre, est désormais repoussée à décembre.

Sans surprise, la réaction des marchés actions a été négative. Peu après la publication, à 14h30, les contrats à terme sur le Nasdaq affichaient une baisse de 1%.

La réaction initiale des indices actions était logiquement négative. Les indicateurs avancés du Nasdaq chutaient de 1% peu après la publication, à 14h30. Côté marché obligataire, le rendement du 10 ans US a rapidement pris 10 points pour remonter à 4,63%. "La publication aujourd'hui de l'IPC, plus forte que prévu, devrait renforcer l'approche prudente du FOMC en matière d'assouplissement", avance prudemment Whitney Watson, codirectrice mondiale de Goldman Sachs AM.  "C'est négatif sur toute la ligne, et cela signifie certainement que les rendements sont susceptibles d'augmenter", souligne l'économiste de Spartan Capital, Peter Cardillo. "Trump a les mains liées. Va-t-il faire pression sur la Fed ? Oui. La Fed va-t-elle céder ? Non", estime le professionnel.